Après des achats de 1,2 milliard de dollars, TransForce pourrait essaimer


Édition du 02 Août 2014

Après des achats de 1,2 milliard de dollars, TransForce pourrait essaimer


Édition du 02 Août 2014

Par Dominique Beauchamp

«La société accélère sa transformation. Elle densifie ses trajets et optimise l'utilisation de ses actifs, ce qui lui procurera des avantages concurrentiels», dit-il.

En pièces détachées, TransForce vaudrait 36 $ par action, en accordant un multiple distinct à chacune de ses divisions, ajoute M. Sprackling.

À plus long terme, TransForce pourrait aussi essaimer sa division de transport de déchets.

Les analystes consultés n'incorporent pas tous ce scénario dans leurs cours cibles de 28 $ à 33 $, mais ils estiment qu'une telle stratégie pourrait donner plus de valeur au transporteur.

«La société met le couvert pour que son action grimpe à plus de 35 $ à moyen terme», prévoit M. Sytchev, qui fixe sa cible d'un an à 32 $.

À court terme, les financiers misent avant tout sur une hausse des marges grâce à l'intégration de ses plus récents achats et aux économies d'échelle, tant dans le secteur du camionnage que dans celui du transport de colis.

Le titre peut encore s'apprécier parce que la société redresse ses marges plus rapidement que prévu, dit pour sa part Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, qui fixe sa cible à 33 $.

L'amélioration déjà visible des marges et une meilleure rentabilité prévue en 2015 dans plusieurs divisions ont aussi convaincu Cameron Doersken, de la Financière Banque Nationale, de hausser son multiple d'évaluation et de faire passer son cours cible de 26 à 31 $.

Une diminution du nombre d'acteurs dans l'industrie fragmentée du camionnage et l'embellie que connaît l'économie commence également à lui donner plus de pouvoir pour imposer ses prix, après des années de vaches maigres.

Une stratégie audacieuse, non sans risque

Les analystes n'achètent pas tous ce potentiel tout de suite. Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, juge que l'action est déjà bien évaluée à son cours actuel, après un bond de 35 % depuis un an.

«Sans l'effet des acquisitions, les perspectives de croissance sont limitées. Son endettement est aussi élevé pour une entreprise soumise aux aléas de l'économie», écrit-il.

Après l'achat de Contrans, la dette de TransForce atteindra en effet 3,5 fois son bénéfice d'exploitation, soit le ratio maximum prévu à ses clauses de financement bancaire. Benoît Poirier, de Desjardins, ne fait pas trop de cas de la dette, puisque les flux de trésorerie annuels de la société sont suffisants pour rembourser ses emprunts, racheter ses actions et augmenter son dividende.

TransForce pourrait émettre 200 M$ de nouvelles actions pour réduire sa dette, si son action atteint 27 $ ou 28 $, prévoit David Tyerman, de Canaccord Genuity.

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.