La Bourse de Toronto efface tous ses gains de 2012

Publié le 10/04/2012 à 16:18, mis à jour le 10/04/2012 à 18:33

La Bourse de Toronto efface tous ses gains de 2012

Publié le 10/04/2012 à 16:18, mis à jour le 10/04/2012 à 18:33

Par Dominique Beauchamp

Secouée par de nouvelles craintes que l’Espagne et l’Italie aient aussi besoin de plans de sauvetage et par des importations décevantes en Chine, la Bourse de Toronto perd 0,7 % mardi et efface ainsi tous les gains engrangés depuis le début de l’année.

Le S&P/TSX termine la séance sous le seuil de 12 000, pour la première fois depuis le 30 décembre.

Les éléments déclencheurs : la remontée des taux obligataires espagnols près du seuil de danger de 6 % et une croissance de seulement 5 % des importations chinoises, en mars, par rapport à des prévisions de 9 %.

Depuis douze mois, l’indice S&P/TSX a perdu 16 % de sa valeur principalement en raison du ralentissement chinois qui diminue la demande pour les ressources canadiennes.

L’indice de la Bourse de Toronto conserve toutefois une partie (6,5%) des gains engrangés depuis le 5 octobre.

Le S&P 500 américain perd 1,7 % mardi, pour une cinquième séance déficitaire, soit sa plus longue série de déclins depuis novembre 2011.

Cet indice phare a perdu 4,3 % depuis le sommet du 2 avril, ce qui le rapproche d’une correction officielle. Le S&P 500 préserve néanmoins un gain de 8 % depuis le début de l'année.

C’est toutefois dans l’épicentre de la crise de dettes, en Europe, où les chutes sont les plus marquées : l’indice Euro Stoxx chute de 3 %, le FTSE de Londres, de 2,2 %, le CAC 40 français de 3,1 % et l’IBEX espagnol, de 2,9 %.

Plusieurs banques européennes ont chuté de 8 % et plus, car elles restent aux prises avec de mauvais prêts, ainsi qu’avec des obligations européennes qui se déprécient.

Les Bourses ne devraient pas répéter les chutes essuyées en 2010 (- 16 %) et en 2011 (- 20 %), parce que l’économie américaine est fondamentalement plus saine et s’améliore alors qu’elle se détériorait lors des deux derniers épisodes baissiers, croit Martin Roberge, stratège quantitatif de Canaccord Genuity.

« Les obligations s’apprécient et leur rendement passe sous le niveau-clé de 2 % parce que les investisseurs s’y réfugient, le temps que la Bourse corrige les excès du premier trimestre. Je ne vois pas le S&P 500 baisser beaucoup plus bas que 1340 », fait valoir M. Roberge. Son collègue Tony Dwyer, le stratège américain de Canaccord Genuity, ne craint pas le pire non plus parce que le taux auquel les banques se prêtent être elles en Europe (Libor de trois mois)décline encore alors qu’il grimpait avant la crise de dettes de l’an dernier. « La remontée des taux obligataires en Europe est un bon prétexte pour encaisser des gains, après un premier trimestre généreux, mais elle n'est pas une raison suffisante pour devenir plus prudent avec ses placements », écrit-il.

 

À la fermeture des marchés,

 

- Le Dow Jones perd 1,65 %. à 12715,90

- Le S&P 500 baisse de 1,71 %, à 1358,59

- Le Nasdaq chute de 1,82 %, à 2991,92

- Le S&P/TSX recule de 0,69 %, à 11935,29

- L’or gagne 1,19 %, à 1663,40 $ US l’once

- Le pétrole faiblit de 1,23 %, à 101,20 $ US

- le huard perd 0,71 cents, à 99,64 cents US, son niveau le plus bas en six semaines

 

 

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