Bourses: avril, le premier mois négatif de l'année

Publié le 30/04/2012 à 16:13, mis à jour le 01/05/2012 à 08:37

Bourses: avril, le premier mois négatif de l'année

Publié le 30/04/2012 à 16:13, mis à jour le 01/05/2012 à 08:37

Par Dominique Beauchamp

Après un début d’année canon, les Bourses nord-américaines ont toutes essuyé des pertes en avril.

Le S&P 500 met fin à quatre mois consécutifs de gains et connaît son premier mois déficitaire depuis novembre, avec un recul de 0,8 %. Le Dow Jones est inchangé en avril, après six mois de gains consécutifs. Le Nasdaq a cédé 0,8 en avril.

Malgré ces reculs, les indices résistent bien au retour de la crise en dette en Europe, au ralentissement chinois, ainsi qu'à la détérioration récente des données économiques américaines.

Le S&P 500 reste à la hausse de 11 % depuis le début de 2012. Même le S&P/TSX de Toronto s’en tire bien avec un gain de 0,45 % aujourd’hui et de 3.3 % depuis le début de l’année, malgré le recul des cours de plusieurs matières premières.

Les investisseurs canadiens jouent de prudence en se réfugiant les secteurs et les titres jugés plus stables. Le service public ATCO, l’exploitant de dépanneurs Alimentation Couche-Tard, le transporteur d’énergie Enbridge, le fournisseur d’électricité Emera, le franchiseur de restaurants à service rapide MTY et la chaîne de beignes et de cafés Tim Horton ont tous atteint un sommet annuel, vendredi dernier, le 27 avril.

Encore aujourd’hui, l’indice de l’activité manufacturière de Chicago a baissé plus que prévu en mars, à un plancher en 29 mois. Demain, les investisseurs pourront prendre le pouls national de l’activité manufacturière avec le dévoilement de l’indice ISM des directeurs d’achat.

La création d’emplois d’avril aux États-Unis, attendue vendredi le 4 mai, dictera la trajectoire à court terme de la Bourse. Les prévisionnistes s’attendent à la création de 165 000 emplois et à un taux de chômage inchangé de 8,2 %.

En Europe, l’indice espagnol IBEX termine le mois d’avril tout près du niveau plancher qu’il avait atteint, au pire de la crise financière, en mai 2009.

Les investisseurs redoutent notamment la saison la moins rentable de l’année historiquement pour la Bourse, soit la période qui coure de mai à octobre.

Les investisseurs ont aussi une impression de dejà-vu. Les chutes de l’été de 2010 et de 2011, aussi causées par la crise en Europe et un ralentissement américain, gardent les investisseurs sur la touche.

Seule l’intervention de la Banque centrale américaine, avec l’achat d’obligations, avait permis aux marchés de se ressaisir, à l’automne 2010 et 2011. Cette fois, les élections américaines pourraient perturber la reprise automnale.

Or, cette fois, la Réserve fédérale se montre moins encline à fournir de nouvelles liquidités, bien qu’elle se tienne prête à agir au besoin.

À la fermeture des marchés le 30 avril, voici les variations :

- Le Dow Jones perd 0,11 %, à 13213,63

- Le S&P 500 recule de 0,39 %, à 1397,91

- Le Nasdaq cède 0,74 %, à 3046,36

- Le S&P/TSX s’apprécie de 0,45 %, à 12292,69

- L’or perd 0,1 %, à 1664,20 $ US l’once

- Le pétrole (West Texas) se replie de 0,13 % à 104,87 $ US le baril, à New York

 

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