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L'action de l'éditeur britannique Pearson a évolué sur des montagnes russes lundi à la Bourse de Londres, des investisseurs l'achetant ou la cédant à la pelle sur fond de rumeurs autour d'une possible vente du Financial Times.
Le titre de l'éditeur, propriétaire du quotidien britannique des milieux d'affaires, a perdu jusqu'à 3,21% en cours de séance, avant d'être racheté en masse et de gagner jusqu'à 1,88%, puis de redescendre. Il cotait 1.259 pence peu avant 15H00 GMT, en baisse de 1,25%, à une demi-heure de la clôture.
L'agence de presse Bloombergnews a affirmé dans la journée que Pearson sondait des acheteurs potentiels pour le quotidien aux pages saumon, bible de la City de Londres. Bloombergnews n'a pas cité ses sources, évoquant la confidentialité de discussions encore préliminaires, mais a précisé que deux personnes engagées dans ces négociations estimaient que si la transaction allait à son terme, le "FT" pourrait être valorisé jusqu'à un milliard de livres (1,44 milliard d'euros).
L'agence a néanmoins souligné qu'aucune décision n'avait été prise et que Pearson pourrait très bien décider de conserver le quotidien, dont la vente éventuelle nourrit régulièrement les spéculations.
«Notre politique est de ne pas commenter les rumeurs de marché autour de notre portefeuille» d'actifs, a simplement déclaré un porte-parole de Pearson, interrogé par l'AFP.
Il y a deux ans, le groupe avait néanmoins formellement démenti des informations évoquant une possible vente du FT au magnat australo-américain des médias, Rupert Murdoch, et à l'émirat d'Abou Dhabi pour 1,2 milliard de dollars (1,11 milliard d'euros au taux de change actuel).
L'éditeur doit publier ses résultats semestriels vendredi 24 juillet. Il ne détaille pas les résultats financiers du Financial Times, qui sont comptabilisés au sein de la branche «éducation professionnelle» du groupe, sans être distingués.
L'an passé, Pearson a vu son bénéfice net chuter de 12,5% à 471 millions de livres (environ 645 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires en repli de 3,8% à 4,88 milliards de livres, en raison notamment d'effets de changes défavorables.
