Groupe TMX: le plan de match de Thomas Kloet


Édition du 11 Janvier 2014

Groupe TMX: le plan de match de Thomas Kloet


Édition du 11 Janvier 2014

Par Stéphane Rolland

«Changer la formation des courtiers serait bon pour Montréal» - Thomas Kloet

Un assouplissement de la réglementation entourant les produits dérivés donnerait des ailes à la Bourse de Montréal, plaide Thomas Kloet, en entrevue à Toronto. Le dirigeant du Groupe TMX aimerait que les options sur actions soient utilisées plus couramment dans l'arsenal des conseillers canadiens.

«Nous sommes encore au début de notre plan de développement pour les options sur actions, raconte-t-il. Nous investissons beaucoup de temps et d'argent afin de promouvoir l'utilisation de ces produits auprès des investisseurs institutionnels et des particuliers fortunés partout au Canada.»

Achetée par la Bourse de Toronto en 2008 pour 1,3 G$, la Bourse de Montréal fait bonne figure parmi les divisions du Groupe TMX. Le parquet spécialisé dans les produits dérivés a doublé de taille depuis l'acquisition. Sa croissance a d'ailleurs compensé la diminution des échanges à Toronto.

Changer la formation

La place financière montréalaise performerait encore mieux en modifiant la formation des courtiers, plaide M. Kloet. Il éprouve de la «frustration» lorsqu'il compare les réglementations canadienne et américaine. Aux États-Unis, la formation de base permet aux courtiers de vendre des options sur actions. Au Canada, le courtier doit réussir d'autres formations pour faire de même. «Nous faisons des démarches pour changer cela, ajoute-t-il. Cela nous donnerait accès à une source de nouveaux revenus.»

En résumé, une option donne à son propriétaire la possibilité, mais pas l'obligation, de vendre ou d'acheter un produit financier à un prix déterminé. Le détenteur de ce contrat peut exercer son option, la laisser expirer ou la vendre avant son échéance.

Si les options peuvent être utilisées comme un instrument spéculatif, de nombreux gestionnaires de portefeuille les utilisent pour se protéger contre une baisse des marchés. Par exemple, un investisseur peut acheter une option de vente afin de pouvoir liquider une action à un certain prix, ce qui le protège d'une perte de valeur en dessous de ce prix.

«Je ne voudrais pas avoir un courtier qui n'a pas appris comment utiliser une option sur actions afin de protéger mon portefeuille, lance M. Kloet. Je prends des assurances pour ma maison ou pour ma santé. Pourquoi n'assurerais-je pas mon portefeuille ?»

Le marché du carbone sur la glace

Le marché du carbone, qui a déjà été prometteur, brille beaucoup moins dans le ciel boursier. Au point où le Groupe TMX ne mise plus sur son développement, indique M. Kloet. La Bourse de Montréal, qui avait lancé le Marché climatique de Montréal avec la Bourse de Chicago en 2005, s'est retirée de ce marché en juin 2011.

Un marché du carbone ne serait pas un projet rentable sans une taxation des émissions de carbone appliquée à l'ensemble des provinces, selon lui. Québec est la seule province à avoir mis en place un système de droit d'émission en partenariat avec la Californie.

«Ce n'est pas mon rôle de dire si une nouvelle politique est souhaitable ou non, nuance le dirigeant. En tant qu'homme d'affaires, je constate que, dans les conditions actuelles, il n'est pas pertinent d'offrir ce service», explique-t-il.

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