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Les Bourses nord-américaines ouvrent en nette hausse vendredi, une chute du taux de chômage sous les 6% aux États-Unis et un bond des créations d'emplois redonnant le sourire à la fin d'une semaine éprouvante.
Voici l’état de la situation vers 10h05:
le S&P/TSX avance de 107 points ou 0,73% à 14868
le S&P 500 prend 20 points ou 1% à 1966
le Dow Jones gagne 172 points ou 1% à 16973
le Nasdaq s’élève de 48 points ou 1,1% à 4479.
Le dollar canadien glisse pour sa part de 0,65% à 89,02 cents américains.
Parmi les titres en action au Canada, le titre du Canadien Pacifique (Tor., CP) gagne 8,52$ ou 3,6% à 243,22$. Les analystes se montrent encore enthousiastes à l’égard de la société, qui vise doubler ses bénéfices d’ici quatre ans.
Le titre de Barrick Gold, poids lourd du secteur aurifère, touche un nouveau creux, perdant 3% à 15,93$US, après que l’once d’or eut effacé tous ses gains de l’année.
La Bourse de New York avait fini en ordre dispersé jeudi, restant sur la réserve face aux inquiétudes sur la croissance mondiale et dans l'attente de ces chiffres sur l'emploi: le Dow Jones avait perdu 0,02%, tandis que le Nasdaq avait gagné 0,18%.
«Un rapport meilleur que prévu sur l'emploi américain en septembre aide le marché à ouvrir dans le vert», ont relevé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
A 5,9%, contre 6,1% en août, le taux de chômage est tombé ce mois-là à son seuil le plus bas depuis juillet 2008, lorsque la crise financière s'est amorcée. Cerise sur le gâteau, les créations d'emplois sont ressorties bien plus vigoureuses que prévu, à 248 000 emplois, contre 210 000 embauches escomptées.
La faiblesse du mois d'août ne semble par ailleurs n'avoir été qu'une anomalie passagère, les chiffres du dernier mois d'été sur les créations d'emplois ayant été révisés en hausse de 38 000, à 180 000.
"Il faut toutefois remarquer que la participation au marché au travail (qui compte les personnes ayant un emploi et celles qui en recherchent un activement, ndlr) a poursuivi son repli (à 62,7% contre 62,8%), ce qui a aidé à faire glisser le taux de chômage sous 6%" et que les salaires ne montrent que peu de signes d'évolution, a relevé Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Le salaire moyen est resté quasiment le même en septembre, à 24,53 dollars, perdant même un cent.
D'autant que des craintes sur "l'activité chinoise, un indice PMI composite en zone euro à son plus bas depuis 10 mois et des déclarations de (James) Bullard", un responsable de la Réserve fédérale "sur un +retard+ de la normalisation de la politique monétaire américaine" peuvent continuer à peser sur le marché, a constaté M. O'Hare.
Le président de l'antenne régionale de la Fed de Saint Louis (Missouri), a estimé jeudi qu'"une première hausse des taux d'intérêt à la fin du premier trimestre 2015 serait déjà en retard sur ce que préconisent les règles ordinaires de la politique monétaire".
Cette politique ultra-accommodante a été un des premiers soutiens des marchés financiers depuis 2008, facilitant crédit et investissement.
Le marché obligataire reculait un peu. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,461% contre 2,438% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 3,156% contre 3,153% la veille.
