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Les grandes banques canadiennes publieront cette semaine leurs résultats du deuxième trimestre et on s'attend à ce qu'elles performent assez bien, malgré la menace que pose la crise européenne.
Rob Sedran, analyste chez Marchés mondiaux CIBC, s'attend à voir une hausse dans les pertes sur prêts, une diminution des revenus liés aux marchés ainsi que des revenus d'intérêt plus faibles.
Selon ses prévisions, les bénéfices par action devraient augmenter de 6% par rapport à ceux de l'an dernier à la même période. D'un trimestre à l'autre, les bénéfices par action devraient chuter de 5%.
« Nous nous attendons à ce que les résultats trimestriels soient relativement solides, soutenait-il dans un récent rapport. Selon nous, les risques les plus importants proviennent de facteurs qui hors du contrôle des banques. »
Parmi ces facteurs, on retrouve la crise européenne à laquelle les banques canadiennes ne sont toutefois pas directement exposées. « Certains titres pourraient être touchés dans les portefeuilles des institutions financières, mais aucune des banques n'a de raison, au niveau de ses affaires, d'être inconfortable avec une position longue sur les titres d'emprunt garantis par l'État. »
De plus, avec la bonne capitalisation des banques canadiennes, Rob Sedran ne craint pas de voir apparaître des problèmes de solvabilité.
« Selon nous, les banques canadiennes sont sorties de la crise encore plus fortes que lorsqu'elles y sont entrées. Même durant une période d'instabilité et de reprise, les banques canadiennes devraient être vues comme une alternative d'investissement plus sécuritaire que jamais. »
D'autres risques pèsent toutefois sur le secteur financier canadien. Rob Sedran espère notamment que les banques centrales n'auront pas peur, malgré les déficits publics astronomiques, de continuer à injecter des liquidités pour soutenir la reprise.
Malgré ce bémol, il soutient qu'elles pourront absorber des chocs économiques extérieurs. En effet, la récente crise ne se répétera pas : « Elle était centrée sur les États-Unis et avait donc plus d'impact sur le Canada, ce qui n'est pas le cas actuellement (avec ce qui se passe actuellement en Europe). »
