Banque Nationale: un premier trimestre qui laisse des analystes sur leur faim

Publié le 23/02/2016 à 09:46

Banque Nationale: un premier trimestre qui laisse des analystes sur leur faim

Publié le 23/02/2016 à 09:46

Par Dominique Beauchamp

À première vue, les résultats du premier trimestre de la Banque Nationale(Tor.,NA,38,32$) laissent les analystes sur leur faim.

La banque surpasse les prévisions, mais la qualité des bénéfices et l’incertitude qui plane concernant ses futures provisions pour pertes sur prêts ne rassurent pas tous les analystes.

L’action gagne 0,8% à l’ouverture des marchés mardi. 

Si trois d’entre eux saluent le bénéfice ajusté de 2% supérieur aux attentes (1,17$ par action), dans leur note préliminaire, ils trouvent aussi des éléments qui leur plaisent moins.

Le plus confiant des analystes Sohrab Movahedi, de BMO Marchés des capitaux, signale la bonne performance des activités bancaires traditionnelles dont les bénéfices ont bondi de 8%, grâce à une hausse de 7% du volume d’affaires et une bonne gestion des dépenses autres que d’intérêts.

En revanche, la moitié du bénéfice trimestriel provient de la division des marchés des capitaux, qui a bénéficié de revenus de négociation de 227 millions de dollars et un bon contrôle des dépenses de cette division, note pour sa part John Aiken, de Barclays.

«Les meilleurs résultats proviennent surtout du rebond de la contribution des activités de gestion de patrimoine et de marchés des capitaux, qui étaient affaiblis un an plus tôt», ajoute M. Aiken.

La banque a conclu le premier trimestre avec un ratio de capital règlementaire de base en baisse de seulement 0,2% à 9,7%, malgré la radiation de son placement dans la banque allemande Maple Leaf Financial et des pertes non réalisées sur ses obligations ontariennes.

Toutefois, ce ratio reste le plus faible de l’industrie, indique Gabriel Dechaine, de Canaccord Genuity.

Et si M. Movahedi voit dans les pertes sur prêts de seulement 63 millions de dollars le signe que les prêts aux pétrolières sont sous contrôle, M. Aiken aurait aimé que la banque se constitue un meilleur coussin de provisions pour rassurer davantage les investisseurs.

Les prêts au secteur pétrolier représentent seulement 3% de l’ensemble de ses prêts, signale l’analyste de BMO.

Les provisions pour pertes sur prêts au secteur de l’énergie ont tout de même triplé à 17 millions de dollars, au premier trimestre.

«Ce trimestre fait peu pour apaiser les investisseurs les plus inquiets de la santé des prêts de la banque à l’industrie pétrolière. En revanche, son titre devrait bien réagir au maintient de son capital de base, étant donné son évaluation déjà modeste», dit-il.

Les provisions pour pertes sur prêts équivalent à seulement 0,21% des prêts, au premier trimestre, mais la banque a prévu qu’ils augmenteraient à 0,25-0,35%, en 2016, précise M. Dechaine.

L’hésitation des analystes se reflète d'alleurs dans leurs recommandations d’achat. Seulement deux analystes en recommandent son achat bien que son titre ait perdu 14% depuis un an et qu’il s’échange à un multiple de seulement 8 fois les bénéfices prévus en 2016, comparativement à la moyenne de 10 fois de son industrie.

Le rendement de 5,6% de son dividende est aussi le plus élevé de ses semblables.

Dix analystes suggèrent de conserver l'action.

 

 

 

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