Innergex énergie renouvelable (INE, 9,69$): un refinancement qui tombe à point
Innergex a annoncé avoir conclu le refinancement de trois de ses installations hydroélectriques canadiennes avec la compagnie d’assurance Canada-Vie pour un montant total de 185,5 millions de dollars (M$), ce qui inclut 179,9 M$ en prêts à terme et une facilité de crédit de 5,5 M$.
«C’est meilleur que le 170 M$ auquel nous nous attendions», dit Brent Stadler de Valeurs mobilières Desjardins, «c’est à peu près conforme à notre modèle et pas très loin des 189 M$ obtenus lors de la vente d’une participation dans ses actifs français.»
La dette a un taux d’intérêt de 6,14% et une période moyenne d’amortissement de 17 ans.
Pour ce qui est des prêts à terme, 59 M$ arrivent à échéance en 2038 et les 121 M$ restant arriveront à échéance en 2043, ce qui correspond à la durée restante des contrats de vente directe (PPA) d’électricité des installations.
Les trois centrales hydroélectriques qui ont été refinancées sont Rutherford Creek et Miller Creek en Colombie-Britannique, et Gilles-Lefrançois au Québec.
Les coupons de la dette précédente de Rutherford Creek et de Miller Creek étaient respectivement de 6,88% et 5,43% pour une moyenne d’environ 6,4%.
Brent Stadler s’attend à ce qu’Innergex refinance d’autres actifs hydroélectriques, pour un montant d’environ 80 M$, d’ici le premier trimestre de 2024.
L’entreprise est en bonne voie de réaliser son projet de financer 800 MW de projets au cours des trois prochaines années sans avoir recours aux marchés de capitaux propres, selon l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins.
«Nous pensons que l’environnement actuel offre des PPA très attractifs et nous pensons qu’Innergex est bien placé pour en tirer parti compte tenu de son pipeline de croissance et de ses récentes initiatives visant à accroître les liquidités pour la croissance.» Note Brent Stadler.
L’analyste voit cette annonce de manière positive et maintient sa recommandation d’achat et son cours cible à 14 $. Il évalue le niveau de risque à «plus élevé que la moyenne».
Matthieu Hains