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Le Canada a accueilli un nombre record d’immigrants en 2010. C’est une bonne nouvelle. Le Québec en a reçu sa large part. C’est aussi une bonne nouvelle. Mais les immigrants qui peuvent nous donner les plus gros coup de main, les immigrants investisseurs, désertent massivement le Québec. C’est une très mauvaise nouvelle.
Reprenons par le début. L’an dernier, il est arrivé ici environ 280 636 immigrants. Pour le Québec, on parle d’environ 60 000. Compte tenu du déclin démographique annoncé, le renfort est bienvenu, surtout que dans la grande majorité des cas, on parle de travailleurs qualifiés. Encore faut-il qu’ils soient bien accueillis et qu’ils soient décidés à bien s’intégrer. Mais entre gens de bonne volonté…
Là où ca fonctionne moins bien, a rappelé le Conseil des relations interculturelles, c’est au niveau de la rétention des immigrants investisseurs.
Entre 1998 et 2007, 11 170 immigrants investisseurs sont entrés au Québec. Il en est parti 10 070, soit 90 %. On perd des gens on perd aussi du capital : environ 1 milliard $ par année, selon le Conseil, qui souligne qu’Il faudrait mieux considérer les immigrants investisseurs, qui arrivent chacun avec au moins 800 000 $ à placer.
C’est beau d’attirer plus de gens intéressés à s’installer ici, mais encore faut-il que la jonction s’effectue… Il faut que le Québec s’organise pour être plus qu’une simple porte d’entrée. Nous avons autant besoin de gens que d'investissements.
