Vézina - Boomerang ou Tanguy, les temps sont durs pour les jeunes

Publié le 25/08/2013 à 18:31, mis à jour le 26/08/2013 à 08:58

Vézina - Boomerang ou Tanguy, les temps sont durs pour les jeunes

Publié le 25/08/2013 à 18:31, mis à jour le 26/08/2013 à 08:58

BLOGUE. II y a deux semaines, on apprenait que près de 19 000 jeunes Québécois(es) de 15 à 24 ans avaient perdu leur emploi en juillet, un mois misérable pour le marché du travail au Québec. Le recul global, tous groupes d’âge confondus, s’élevait à 30 400.

En d’autres mots, la saignée chez les jeunes représentait les deux-tiers de ce total. Leur taux de chômage atteint maintenant 14,7 %. Ce n’est pas encore une catastrophe du genre de celle qui perdure en Espagne ou en Grèce, où ce taux frôle toujours les 60 %, mais c’est quand même presque deux fois la moyenne québécoise.

Pendant ce temps, aux États-Unis, on note une recrudescence du phénomène des « enfants boomerangs », alors que 36 % des jeunes de 18 à 31 ans (21,6 millions) vivent ou sont revenus vivre chez leurs parents, par choix, mais le plus souvent, par obligation. La moitié d’entre eux sont en chômage. Ce taux de 36 % est le plus élevé depuis 1968, lorsqu’on a commencé à tenir cette statistique chez nos voisins du Sud.

Et encore, à supposer qu’ils travaillent, les prix de l’immobilier en ville –même un petit appartement- ont tellement gonflé qu’il est difficile de trouver à se loger. Même en louant.

C’est encore moins rose en France, où 25 % des moins de 25 ans sont sans emploi. Les parents et les grands-parents sont forcément sollicités, note une sociologue citée dans Le Monde, qui dit que « pour pallier une économie en berne et une baisse globale des prestations sociales, la solidarité intergénérationnelle joue pleinement ».

Ouais… reste qu’une bonne proportion de ces jeunes réduits au chômage sont forcés de jouer les Tanguy et de s’ancrer au domicile familial. La solution est loin d’être idéale et finit par devenir pesante. « En vivant chez mes parents, je deviens un objet de mépris », confiait plus tôt au même quotidien une jeune Française qui soulignait que sans salaire, l’indépendance est impossible.

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