Réagir à l'inacceptable glissade de l'aéroport Montréal-Trudeau

Publié le 24/02/2014 à 16:12

Réagir à l'inacceptable glissade de l'aéroport Montréal-Trudeau

Publié le 24/02/2014 à 16:12

Photo: Wikipedia

C’est l’histoire classique de la poule et l’œuf… même si dans ce cas-ci, l’omelette n’a rien de savoureux.

L’aéroport Montréal-Trudeau vient de glisser au quatrième rang canadien en termes de volume de passagers. Il est tombé derrière Calgary, après Toronto et Vancouver.

Un aéroport répond à la demande. Plus une ville se renforce, plus elle grossit, plus elle attire de monde. Mais pour attirer du monde, il lui faut des infrastructures de pointe, y compris un aéroport de classe mondiale… qui va en s’améliorant au fur et à mesure de sa fréquentation.

Avez-vous l’impression que c’est ce à quoi nous avons droit avec Montréal-Trudeau ?

Il faut travailler au redressement de Montréal. La ville languit depuis un bon moment et elle a perdu de son lustre. Mais un aéroport digne de ce nom lui donnerait de l’oxygène.

Remarquez, les astres se sont mal alignés avec cet invraisemblable chantier de l’échangeur Dorval qui n’en finit plus et qui empoisonne la vie des voyageurs qui entrent ou sortent de l’aérogare. Il a déjà plus sept ans de retard et il en faudra encore quelques-uns avant son parachèvement. Voilà bien un exemple de l’abominable gestion des infrastructures à la montréalaise.

La direction de l’aéroport n’aide pas, avec des tarifs prohibitifs pour le stationnement, tandis que les politiques de Transport Canada enfoncent le clou avec ces frais excessifs imposés aux transporteurs. Ceux-ci refilent ensuite la facture aux voyageurs qui regardent alors avec plus d’intérêt les publicités des aéroports américains comme ceux de Burlington ou de Plattsburgh.

La clientèle visée n’est pas nécessairement celle des gens d’affaires. Pour eux, le temps, c’est de l’argent et mieux vaut aller au plus rapide. Mais voici : Montréal est en train de devenir une antenne de Toronto, où il faut faire escale, par exemple, si on part vers l’Asie (Toronto ou Vancouver, car on n’a toujours pas droit à de vols directs de Montréal).

C’est gênant. Et décrié depuis des années par des intervenants de premier niveau comme Michel Archambault, président du bureau des gouverneurs de la chaire de tourisme Transat, de l’UQAM.

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