Des hausses de taux tôt ou tard, pour le meilleur et pour le pire

Publié le 05/05/2014 à 10:58

Des hausses de taux tôt ou tard, pour le meilleur et pour le pire

Publié le 05/05/2014 à 10:58

L’économie se redresse graduellement, mais les gens qui vivent de revenus fixes ne peuvent pas encore s’en féliciter, à part ceux et celles dont les rentes sont garanties quoiqu’il arrive. Il y en a de moins en moins.

Le taux d’intérêt que porte les obligations du Canada d’un an, réputées être hautement sécuritaires, se situait à 1,04 % début mai. Et vous voudriez bâtir votre retraite là-dessus ?

C’est la malheureuse contrepartie des taux historiquement bas que maintient la Banque du Canada depuis septembre 2010, à 1 %. Il faut surtout éviter d’étouffer la fragile reprise économique, dit-on. L’argument a du poids.

En même temps, un nombre croissant de gens arrive à la retraite. Depuis juillet 2011, le Québec compte plus de citoyens âgés de 65 ans et plus que de jeunes de 15 ans ou moins. Et le nouveaux retraités doivent se rendre à l’évidence : les projections même conservatrices de rendement sur les fonds qu’ils ont mis de côté ne tiennent plus. Comme à peine le tiers des travailleurs, ici, bénéficie d’un régime de retraite d’employeur – public ou privé – c’est donc une préoccupation qui touche potentiellement la majorité de la population.

Tôt ou tard, les taux vont repartir à la hausse. Aux Etats-Unis, le récent bilan de l’emploi pour avril, publié vendredi, montre que le marché du travail se raffermit plus vite encore qu’on ne le pensait. Si la tendance se maintient, la Réserve fédérale pourrait être tentée d’agir d’ici la fin de l’année, ou au plus tard début 2015. La Banque du Canada devrait suivre si l’emploi repart ici aussi. Nous aurons les chiffres à la fin de la semaine.

Il faudra ensuite statuer : quel est le point d’équilibre idéal pour les taux d’intérêt ? Idéalement, il sera suffisamment élevé pour freiner la demande de crédit et les poussées inflationnistes qui pourraient en résulter, tout en demeurant assez bas pour ne pas acculer à la ruine les organisations et les ménages endettés. Sans compter le marché immobilier qui montre déjà des signes de fatigue et qui pourraient pâtir d’un loyer de l’argent plus élevé.

Accessoirement, la hausse des taux permettra également aux gens qui doivent vivre de leurs rentes de se donner une nouvelle marge de manœuvre. Les marchés boursiers ont bien progressé ces dernières années, mais ils ne sont pas faits pour tout le monde, ni pour toutes les occasions. Risque et retraite ne font pas bon ménage.

Dans le meilleur des mondes, les taux d’intérêt grimperaient donc un peu, mais pas trop. Sauf que l’histoire nous enseigne que lorsque l’ascenseur part vers le haut, il est souvent difficile de l’arrêter. Si c’est le cas, on regrettera amèrement cette période unique où emprunter ne coûtait pratiquement rien…

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