Qu'est-ce que tu veux faire plus tard?

Publié le 05/03/2024 à 09:45

Qu'est-ce que tu veux faire plus tard?

Publié le 05/03/2024 à 09:45

Simon-Pierre Ratelle et Pascal Lépine (Photo: Cynthia Le Déroff)

EXPERT INVITÉ. C’est la même question qui se pose pour tout le monde, mais à laquelle tout le monde répond différemment. Rêveur et passionné, Charles Jolicoeur, lui, a répondu assez tôt qu’il serait un entrepreneur. Il voyait juste. 

Mais il aurait tout aussi bien pu répondre «donner».

 

Pour la petite histoire

C’est à 16 ans que Charles a lancé sa première entreprise: il tondait le gazon du voisinage. Allumé par le développement autant des affaires que de ses relations, le jeune entrepreneur n’aura pas mis beaucoup de temps à s’associer à son bon ami Simon-Pierre Ratelle et à fonder une PME spécialisée en aménagement paysager, Les Terrassements Multi-Paysages.

Au fil du temps, Charles a multiplié les partenariats et fondé d’autres entreprises dans sa région natale de Joliette (qui est aussi celle de votre humble chroniqueur): TRJ Telecom, Gestion Altura, Kanatrac, La Ferme 292… On parle ici d’un entrepreneur en série!

 

Des PME multiples, un ADN commun

Toutes ces PME lanaudoises connaissent le succès. Un succès solide. Un succès qui pourrait faire jaser.

Pourtant, ce qui vient jusqu’à mes oreilles chaque fois qu’on les nomme n’a rien à voir avec les profits.

Il est plutôt question de générosité. Le dénominateur commun de ces entreprises-là, c’est qu’elles s’impliquent dans leur communauté.

Charles peine à expliquer pourquoi un tel dévouement. Vous lui demanderiez pourquoi il respire que la réponse serait la même: ça se fait naturellement. «D’autant plus quand on a le privilège de ne manquer de rien», ajoute-t-il. Même son de cloche du côté de Simon-Pierre.

En plus, voir des PME s’engager et donner motive bien souvent le personnel au sein de ces entreprises et la population à faire de même, sur une base volontaire individuelle.

La solidarité n’a jamais fini de faire des petits.

 

À qui le tour?

Le vieil adage dit qu’on ne peut pas être contre la vertu. Ainsi, je suis certain que toutes les PME sans exception admirent l’engagement sociétal de leurs consœurs. Mais je sais aussi que plusieurs pensent ne pas avoir les reins assez solides pour contribuer à leur tour.

Je ne vous apprends rien en disant qu’une entreprise grandit petit à petit. Eh bien, c’est pareil pour la philanthropie.

Simon-Pierre se souvient des débuts: «Nos premières armes en philanthropie, c’était avec la Fondation Papillon. Au départ, nos moyens étaient plus modestes, donc on privilégiait l’aide directe.» En d’autres mots, les contributions ne se mesuraient pas en argent, mais plutôt en efforts, en temps, en expertise, en contact et en matériaux. Tous des atouts qui ont permis aux Terrassements Multi-Paysages d’adapter le site naturel du Camp Papillon pour que les enfants en fauteuil roulant puissent mieux y circuler, malgré les montées, les descentes et les niveaux escarpés.

À mesure que leurs affaires ont pris du galon, les PME de Charles et de ses partenaires ont pu augmenter et diversifier leurs contributions: commandites de tournois sportifs jeunesse, dons d’aliments frais provenant de leur ferme à La Manne quotidienne, participation annuelle au Souper des Ambassadeurs et Ambassadrices de la Fondation Richelieu de Joliette, aménagement paysager pour La Hutte, dons financiers au Musée d’art de Joliette… Les occasions d’aider les causes qui les interpellent ne manquent pas.

Et c’est ce que Charles et moi-même aimerions que les propriétaires de PME retiennent: il suffit de trouver la cause qui vous touche pour vous lancer une première fois, à la hauteur de vos moyens. Puis une deuxième fois. Et une troisième. S’il ne s’exprime pas déjà, le besoin d’aider se taillera une place, jusqu’à en devenir viscéral.

Promis!

 

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À propos de ce blogue

Entrepreneur social accompli et engagé, Pascal Lépine a fondé Atypic à l’âge de 22 ans, une agence dont les causes sont la raison d’être. Depuis sa création, Atypic a reçu plusieurs reconnaissances, dont sa présence dans le prestigieux Top 20 des entreprises québécoises ayant connu la plus forte croissance, publié par le magazine «L’Actualité». Aujourd’hui, l’entreprise montréalaise certifiée B Corp œuvre pour des organismes au Canada et à l’international.

Pascal Lépine
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