À quoi bon vouloir tout planifier?

Publié le 14/12/2011 à 09:19, mis à jour le 16/12/2011 à 15:13

À quoi bon vouloir tout planifier?

Publié le 14/12/2011 à 09:19, mis à jour le 16/12/2011 à 15:13

Les trois autres expériences visaient à affiner les résultats des deux premières. Dans la quatrième, par exemple, était scruté de près la réaction émotionnelle que l’on peut avoir face à un plan de match que l’on doit monter pour soi-même. Le résultat était, là aussi, fort intéressant : quand on sent que les objectifs visés vont être durs à atteindre, le fait de concocter un plan précis pour les atteindre a pour effet principal de susciter de la détresse chez la personne concernée, et par suite de la démoraliser complètement. Pourquoi? Parce qu’elle a alors sous les yeux, pour la première fois, la «confirmation» que ses rêves vont inexorablement s’écrouler. Ou du moins, elle en a l’impression, alors même que le but de l’opération est de lui «prouver» qu’en s’y prenant mieux, les objectifs sont atteignables…

«Ces cinq expériences mettent en évidence le fait que, contrairement à la croyance populaire, planifier n’est pas toujours bénéfique. En réalité, planifier est bon – ou n’a aucun effet particulier – pour ceux qui se sentent à l’aise avec les objectifs visés. Mais, c’est une toute autre histoire pour ceux qui ne sont pas sûrs de réussir, surtout si les objectifs sont à long terme : planifier a alors un effet dramatique, au point parfois de démobiliser totalement la personne», ont indiqué Mmes Townsend et Liu.

On le voit bien, cette découverte ne va pas faire l’affaire de nombre de managers. En effet, le premier réflexe pour aider un employé que l’on sent en difficulté, c’est souvent de l’inviter à planifier son travail, de mettre par écrit les étapes à franchir pour finir par atteindre les objectifs fixés. Pas vrai? Or, il se trouve qu’on se plante carrément en agissant de la sorte…

Que faire? Avant tout, ne pas chercher à planifier pour planifier. Quand les conditions ne sont pas réunies pour cela, mieux vaut s'abstenir. Et ce, d'autant plus qu'il peut être parfois bénéfique de «lâcher prise», c'est-à-dire de laisser place à un peu d'improvisation, pour ne pas dire de créativité…

Cela étant, certains auront du mal à décrocher complètement de l'idée de planifier à tout-va. Pour ceux-là, les deux professeures ont pris le temps d’y réfléchir, et d’émettre à la toute fin de leur étude quelques suggestions. Voici les principales :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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