BLOGUE. Le nouveau président de l'entreprise américaine de jeux vidéo THQ, Jason Rubin, admet que son entreprise pourrait avoir de la difficulté à remplir sa promesse de créer 400 emplois à Montréal d'ici 2015.

En entrevue avec la publication spécialisée Joystiq, M. Rubin, nommé il y a quelques jours à peine, a admis qu'il « pourrait y avoir des sièges vides ».

L'entreprise s'est implantée à Montréal en 2010, avec la promesse de créer 400 emplois en cinq ans. Elle a pour cela bénéficié du programme habituel de crédits d'impôt à la production de titres multimédia, qui couvre 37,5 % des coûts de main-d'oeuvre, mais aussi d'une subvention directe de 3 M$.

La porte-parole d'Investissement Québec, Chantal Corbeil, n'a pas voulu détailler les clauses contenues dans l'entente entre les deux parties par rapport aux obligations de l'entreprise, puisqu'elle « n'est pas encore en défaut ». Aucune étape intermédiaire entre 2010 et 2015 n'est prévue.

« C'est certain qu'il y a des clauses par rapport à leur promesse, a toutefois indiqué Mme Corbeil. Ils auraient une certaine somme à rembourser par employé manquant, jusqu'à concurrence du total de la subvention. »

M. Rubin est bien conscient de ces risques.

« Je ne dis pas que nous ne remplirons pas nos obligations, a affirmé M. Rubin. Mais admettons pour un instant que ce soit le cas, il y a des clauses très spécifiques au contrat qui dictent ce qui arriverait. Et j'ai lu le contrat, c'est l'une des choses que j'ai faites avant de commencer. Et il n'y a rien dans ce contrat qui puisse mener l'entreprise à l'échec. »

La semaine dernière, à l'occasion de l'Electronic Entertainment Expo (E3), à Los Angeles, le directeur général de THQ Montréal, Dave Gatchel, avait déclaré à Les Affaires avoir senti un grand intérêt pour Montréal de la part du nouveau patron.

Celui-ci semble avoir confirmé ce sentiment dans son entrevue avec Joystiq, indiquant que, ne serait-ce des considérations familiales, il remplirait l'espace vide à Montréal « en une seconde » avec des employés transférés d'autres studios de l'entreprise.