Sexe, femmes et argent à Silicon Valley

Publié le 12/08/2014 à 10:16

Sexe, femmes et argent à Silicon Valley

Publié le 12/08/2014 à 10:16

Par Diane Bérard

« What it’s like raising money as a woman in Silicon Valley ? » C’est le titre d’un texte au « je » que l’on peut lire sur le site de Fortune. Il raconte la démarche de financement d’une entrepreneure qui a développé une app pour Android vendue dans 52 pays. Après, 18 mois à vivre sur ses réserves financières, la dame part en quête de capital-risque. Une expérience plutôt désagréable. Entre le macho qui lui fait des avances –elle le surnomme « La masseuse » - et le célibataire qui ne songe qu’à décrocher une épouse, la quête n’a rien de jojo.

Le texte n’est pas signé. Silicon Valley est trop petit, dit la femme. Et puis, celle-ci veut éviter que le débat se limite à sa personne, à sa situation. Elle souhaite une discussion plus générale, moins personnelle. Le texte mérite d'être lu. Il n'a rien de misérabiliste. Cette entrepreneure ne veut pas faire pitié. Elle ne se présente pas en victime. Elle refuse simplement que cette situation demeure dans l'ombre.

Trouver du financement pose un défi pour tous les entrepreneurs, hommes et femmes. Il faut souvent accepter des compromis pour obtenir l’argent dont on a besoin. Laisser aller un peu, parfois beaucoup, de contrôle. Céder des parts. Ajuster la mission. Des compromis déchirants. Pour la femme entrepreneure s’ajoute un autre compromis. En plus de lui demander de faire don d’une partie de son entreprise en échange de financement, certains investisseurs lui demandent aussi de faire don de sa personne…

Ce ne sont pas tous les capitaux-risqueurs qui agissent ainsi, reconnaît l'entrepreneure. Mais la culture derrière ce comportement, elle, serait assez répandue. Chez les femmes investisseurs aussi. Si l’on se fie aux propos de l'auteure, le geek boutonneux de 19 ans arrive généralement à se faire prendre au sérieux. Par contre, la jeune entrepreneure du même âge affronte du scepticisme. D’ailleurs, on aurait carrément suggéré à cette femme de « recruter un geek comme co-président pour se faire prendre au sérieux. Ça compensera pour ton joli minois… »

Que faire? En parler, tout simplement, répond la jeune femme. « De nombreux hommes peuvent être nos alliés, mais ils doivent savoir ce qui se passe ». Bref, si Silicon Valley est un des lieux les plus créatifs de la planète, cela n’en fait pas pour autant un des lieux les plus progressistes.

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