Diane Bérard: FMI, c'est mal barré pour un dirigeant venu d'un pays émergent!

Publié le 01/06/2011 à 11:15, mis à jour le 01/06/2011 à 11:27

Diane Bérard: FMI, c'est mal barré pour un dirigeant venu d'un pays émergent!

Publié le 01/06/2011 à 11:15, mis à jour le 01/06/2011 à 11:27

Par Diane Bérard

BLOGUE Le FMI compte dévoiler le nom de son nouveau dirigeant d’ici le 30 juin.

 Pour l’instant, la Française Christine Lagarde demeure favorite. Son opération de relations publiques chez les poids lourds de « l’émergence » avance rondement. Elle se fend en quatre pour les assurer – rassurer? – qu’elle sera la dg de TOUS les pays. Les riches aussi bien les quasi-riches (on ne sait plus vraiment qui se classe dans quelle catégorie…)

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 Les dirigeants de la Chine, du Brésil et de l’Inde écoutent, poliment. Mais, ils demeurent sceptiques, comme le résume avec sagesse  le premier ministre indien, le Dr Manmohan Singh : ceux qui possèdent le pouvoir veulent le conserver, la lutte pour une répartition plus juste de celui-ci s’annonce donc longue…

 Du côté des pays émergents, une voix parle, un peu, plus fort que les autres: celle d’Agustin Carstens,  gouverneur de la Banco of México. Dans cette chronique du Financial Times il y va d’un plaidoyer, ma foi plutôt bien ficelé, pour l’attribution du poste de dg du FMI à un représentant d’un pays émergent.

 Agustin Carstens insiste sur le fait que le temps est venu de nommer un dg d’un pays émergent parce que ceux-ci ont démontré la force de leurs économies ainsi que leur importante contribution à la relance. Bref, les pays de ce groupe ont gagné leurs galons.

 Mais, surtout, Agustin Carstens martèle que la direction du FMI ne doit pas aller à un Européen. Et ses arguments méritent qu’on s’y attarde :

 - les dirigeants européens en sont arrivés à surestimer le rôle du FMI dans la résolution de leurs crises économiques et financières respectives. Il appartient à chaque pays individuellement de prendre les décisions politiques et économiques qui s’imposent pour mettre sa maison en ordre;

-les dirigeants européens font fausse route s’ils croient pouvoir faire faire la « sale job » à leur place par le FMI, ajoute Agustin Carsten. Et surtout, ils pervertissent et utilisent le FMI, en plaçant un dirigeant européen à sa tête pour s’assurer que leur « sale job » soit accomplie. 

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