BLOGUE La banque centrale des Émirats Arabes Unis envisage détenir une partie de ses réverves étrangères en monnaie chinoise, le yuan.

Qu’une banque centrale, dans une région dominée par le dollar, choisisse de détenir une partie de ses réserves en monnaie chinoise serait une première. Et ce n’est pas anodin.

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Il faut y voir un désir marqué de la part de la Chine de se rapprocher du « robinet de pétrole ». Et pour cause, l’Agence internationale d’énergie prévoit que la Chine verra sa demande de carburant croître de 6% par année. D’ailleurs, on vient d’annoncer que les ÉAU fourniront désormais 200 000 barils de pétrole/jour à la Chine.

Mais, il y a plus que le robinet de pétrole. Il y a les relations commerciales. La Chine souhaite dépasser la relation client-fournisseur avec les ÉAU, elle vise le statut de partenaire en collaborant à des projets d’infrastructures. On sait que cela ne manque pas du côté des ÉAU…

Il faudra garder un œil sur ce rapprochement entre les pétro-dollars et la Chine. Ce n’est que la pointe de l’iceberg. La marche en avant de la Chine pour établir se positionner à l’extérieur de ses frontières ne fait que débuter. Ainsi, on observe depuis quelques années déjà son intérêt pour les ressources naturelles de l’Afrique.

Que sa monnaie se fraie un chemin dans les réserves de certaines banques centrales signifiera qu'elle aura atteint un autre palier d’influence.

Qu’en pensez-vous? Pouvez-vous imaginer d’autres banques centrales considérer détenir une partie de leurs réserves en monnaie chinoise?

Selon vous, quel est le signe le plus visible de la nouvelle influence de la Chine sur l’économie mondiale? Je parle ici d’une influence qui va au-delà du fait d’être « l’atelier de la planète ».

Lire ici ma chronique précédente