BLOGUE. Les efforts pour ramener le secteur manufacturier en Occident -afin de réduire le chômage- ne portent pas fruit. Et, même en rapatriant une partie de la production, on ne réduira que très peu notre taux de chômage.
Prenons deux exemple : les États-Unis et la France, probablement les deux États qui se sont montrés les plus agressifs dans leur discours de « réindustrialisation ». Aux États-Unis on parle de « reshoring ». En France, du « made in France ».
La situation américaine
Depuis 1998, chaque trimestre, 3,5% des usines américaines ferment alors que seulement 2,9% ouvrent. On note un léger ralentissement du rythme des fermetures mais aucune signe de croissance du côté des inaugurations.
La situation française
En 2012, on a comptabilisé 266 fermetures d’usines contre 166 créations. Une croissance de 42% par rapport à l’année précédente. Depuis 2009, 1087 usines ont fermé et seulement 703 ont été créées. Mais ce n’est pas tout.
La taille moyenne des usines fermées : 71 employés.
La taille moyenne des usines crées : 65 employés.
Depuis 2009, 709 000 emplois ont disparus en France alors que 613 000 ont été créés.
L’industrie automobile et pharmaceutique encaissent les coups les plus durs alors que l’aéronautique et les industries vertes s’en tirent nettement mieux.
La réindustrialisation est-elle une illusion ?