À l’occasion d’une entrevue accordée au quotidien français Les Échos, Mike Lazaridis, président et co-pdg de la société canadienne Research In Motion (RIM), a indiqué que l’entreprise s’intéresse toujours à certains actifs de Nortel.

« Rien n’est terminé », a-t-il dit, ajoutant que la mise aux enchères des actifs de Nortel continuait. « Sur la division infrastructure, certains termes du contrat de l'accord de non-divulgation proposés par Nortel n'étaient pas justes, et nous ont empêchés de faire une offre. Mais nous sommes intéressés par d'autres actifs de Nortel. Ses brevets et certaines de ses propriétés intellectuelles sont importants pour nous, notamment dans les technologies d'évolution du haut débit mobile 3G LTE. »

Le pdg de la société, classée par Fortune comme l’entreprise la plus performante en termes de croissance en 2009, y a dévoilé quelques perspectives. Alors que certains fabricants de mobiles se lancent dans les mini-PC, RIM préfère se « concentrer sur la qualité de notre nouvelle gamme de terminaux ». Mike Lazardis ajoute néanmoins que « cela ne nous empêche pas de regarder ce que fait la concurrence. Nous nous lancerons peut-être un jour, mais pas maintenant. »

Soixante et onze pour cent de l’activité de RIM est en Amérique du Nord. Ce chiffre était de 65% en 2007. Des ambitions pour conquérir l’Europe ? Mike Lazardis indique que le marché américain est « fou en termes de croissance » et que l’usage du courriel a décollé plus rapidement que sur le Vieux Continent.

« L'Europe a de un à deux ans de retard par rapport au marché nord-américain pour l'usage de l'e-mail sur mobile. » Une situation qui devrait selon lui changer, car les SMS, populaires en Europe, « ne sont pas sécurisés et ne permettent pas d'envoyer de longs messages, des documents ou des mémos ».