Il a bondi lorsqu'il a pris connaissance des intentions du gouvernement, qui pourrait fournir à l'entreprise en difficultés des appareils de loterie vidéo supplémentaires, tout en la dégageant de ses responsabilités à l'égard des courses de chevaux.
Attractions hippiques, qui avait obtenu le mandat de relancer les hippodromes du Québec, mettrait la main sur 400 appareils de loterie vidéo pour augmenter ses revenus et bénéficierait de la possibilité de ne diffuser que des courses de chevaux sur écran géant.
Le sénateur libéral Paul Massicotte, propriétaire d'Attractions hippiques, serait sur le point d'obtenir une plus grande rentabilité liée aux AVL, sans être obligé de maintenir l'Hippodrome de Montréal ouvert pour assurer la relance de l'industrie des courses.
"A part de sauver les fesses de monsieur Massicotte, on ne comprend pas l'objectif", a tonné le porte-parole de l'opposition officielle en matière de finance, en marge d'une réunion des députés du Parti québécois à La Malbaie.
M. Legault a indiqué que le gouvernement permettrait ainsi à l'entreprise du sénateur libéral d'engranger plus de revenus, sans qu'elle n'ait d'obligations à l'égard des emplois liés à l'industrie des courses de chevaux.
Attractions hippiques, qui est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers depuis juin dernier, fait face à une dette de 70 millions $ et doit présenter un plan de relance en Cour supérieure le 4 février.
Le PQ soutient qu'il ne s'oppose pas à ce que le gouvernement québécois soutienne cette industrie moribonde, à condition que les retombées économiques en valent la mise.
"Il faut que les retombées économiques soient supérieures aux contributions directes du gouvernement", a précisé M. Legault.
Mais il a répété que dans ce plan évoqué pour sauver Attractions hippiques, qui n'a pas été nié par le gouvernement, on ferait en sorte de "donner de l'argent à M. Massicotte en échange d'aucune retombée économique".