Une décote du Québec pourrait se traduire par une hausse des intérêts à acquitter sur les emprunts de la Caisse, qui atteignent quelque 60 milliards $.
De plus, c'est toute l'image de la Caisse qui est en jeu, selon M. Legault.
De son côté, la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, a jugé la situation inquiétante. Elle a estimé que le gouvernement devait prendre l'entière responsabilité de l'avertissement lancé jeudi par la firme de notation de crédit torontoise.
Si la firme surveille de près la situation à la Caisse, a-t-elle plaidé en point de presse, c'est parce que le premier ministre Jean Charest a négligé de nommer un président et de renouveler le mandat de la plupart des membres du conseil d'administration, de manière à assurer la stabilité de l'institution.
Or, c'est son devoir de procéder à ces nominations rapidement, a-t-elle fait valoir. Aussi, la confiance des investisseurs et des emprunteurs envers l'institution s'en trouve-t-elle affectée, selon elle.
D'où l'importance, a dit Mme Marois, d'entendre M. Charest répondre de ses actes en commission parlementaire, ce qu'il a refusé jusqu'à maintenant.
Standard & Poor's a placé jeudi la cote de la Caisse de dépôt et placement du Québec sous surveillance, pour trois mois, en raison de l'instabilité à la tête de la Caisse et de ses rendements nettement inférieurs à ceux des autres grandes caisses de retraite canadiennes.