« L’investissement a été présenté au conseil d’administration du 28 août dernier », dit Guy Gionet, directeur général de SOLIM.

André Bouthillier, porte-parole de Devimco, précise que la contribution de SOLIM s’élève à « environ 10 millions de dollars ». Selon M. Gionet, ça représente « 10 à 20 % » des capitaux propres, c’est-à-dire l’argent liquide, non emprunté, pour la première phase du projet résidentiel et commercial.

Évaluée à plus de 200 millions de dollars, la première étape du projet correspond à l’achat des terrains et leur connexion aux infrastructures.

M. Gionet a cependant refusé de dire à quel montant s’élève la partie liquide, et quel pourcentage de l’argent nécessaire sera emprunté.

En manque de liquide

C’est Devimco qui a approché SOLIM pour l’impliquer dans le projet, selon M. Gionet. « Ça leur prend des investisseurs à long terme, prêts à mettre des sous et à attendre quelques années que le projet rapporte », dit-il.

Alors que les banques resserrent leurs critères pour le financement de l’immobilier commercial, Devimco est forcé d’augmenter la partie du projet payée au comptant. Le promoteur discute donc avec des investisseurs institutionnels pour trouver l’argent liquide nécessaire.

Devimco est déjà associé à la Fiducie immobilière familiale Beaudoin-Bombardier, au Fonds de pension des employés de la Ville de Québec et au Fonds de pension des employés de la Société de transport de Montréal.

Comme ces trois partenaires, SOLIM aimerait ensuite suivre Devimco pour la suite du projet, soit la construction du développement commercial, dit M. Gionet. Selon l’estimation rendue publique par Devimco, la construction du projet Griffintown coûtera au total 1,3 milliard sur 10 ans.

Devimco croit avoir acquis la majorité des terrains nécessaires au développement du projet d’ici la fin novembre. Si des propriétaires refusent de vendre, la Ville de Montréal a l’intention de les exproprier.

Plusieurs autres joueurs institutionnels sont en discussion avec le promoteur pour investir dans le développement du vénérable quartier, dont l’aménagement remonte au 19e siècle. Deux d’entre eux sont plus avancés selon Devimco, qui refuse cependant de les nommer.