Les industries de partout au pays pourraient maintenant réclamer l'intervention financière du fédéral, se servant du secours apporté à celle de l'automobile pour justifier leurs demandes.
Selon elles, les constructeurs automobiles ne sont pas les seuls à traverser des moments difficiles.
Les observateurs affirment que la vigueur du dollar canadien _ qui a gagné près de 10 pour cent par rapport à la devise américaine depuis un mois _ et la crise du crédit ont fait en sorte que de nombreuses entreprises peinent à garder la tête hors de l'eau.
"Le gouvernement prend position et il joue son avenir politique", a indiqué Richard Powers, doyen associé de l'Ecole de gestion Rotman de l'Université de Toronto, au sujet de l'aide accordée au secteur de l'automobile.
"Evidemment, ils vont obtenir de nombreux votes au sein de l'industrie automobile et parmi les fournisseurs, mais ils risquent de se mettre à dos les autres secteurs de l'économie qui ne reçoivent aucune aide financière", a-t-il ajouté.
L'industrie forestière a entrepris une campagne afin d'obtenir davantage d'argent du premier ministre Stephen Harper.
Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) affirme que le secteur forestier a perdu 130 000 emplois lors des six dernières années.
Au départ, l'industrie forestière s'est abstenue de demander une aide significative à Ottawa. Elle a cependant changé son fusil d'épaule lorsque le gouvernement américain a accordé d'importantes subventions, valant jusqu'à 8 milliards $ US, aux entreprises productrices de pâtes.
La semaine dernière, le ministre fédéral du Commerce international, Stockwell Day, a affirmé à la Chambre des communes que les sociétés forestières canadiennes avaient déjà reçu plus de 14 milliards $ du gouvernement depuis l'an dernier.