BCE : la transaction rattrapée par la crise

Publié le 11/12/2008 à 00:00

BCE : la transaction rattrapée par la crise

Publié le 11/12/2008 à 00:00

Par François Rochon

John Leopold, responsable du groupe fusions-acquisitions pour le Canada chez Stikeman Elliott, dit n'avoir pas connu une situation aussi critique en 30 ans de carrière. "Nous voyons beaucoup moins de transactions et celles qui se font se passent plus difficilement."

Depuis la mi-septembre, la firme enregistre une baisse de ses transactions en cours : arrêtées, ralenties ou carrément abandonnées.

Conséquence du resserrement du crédit, les vérifications comptables deviennent plus exigeantes, ce qui contribue à rallonger les transactions, en cours de plusieurs mois, souligne le spécialiste.

"Nous avons tous sur nos bureaux des dossiers de transactions qui traînent. Beaucoup de joueurs attendent. Ils ont peur de payer trop cher une société qui risque de se déprécier en raison de la crise économique", constate Clemens Mayr, spécialiste des fusions et acquisitions chez McCarthy Tétrault.

Tirer les marrons du feu

Toute crise génère des occasions à saisir. Plusieurs acheteurs avisés cherchent déjà à tirer les marrons du feu. "Il y a des affaires possibles pour des entreprises possédant un bilan solide et une bonne capacité d'emprunter. Nous travaillons actuellement pour plusieurs clients qui sont dans ce cas", signale Normand Steinberg, associé principal chez Ogilvy Renault.

"Dans le contexte actuel, certaines grandes entreprises souhaitent se départir d'une partie de leurs activités pour se recentrer sur leur mission principale. Il sera donc possible d'acheter des sociétés à prix très raisonnables", prévoit de son côté David Aspinall, associé chez KPMG.

Les secteurs manufacturiers et forestiers sont susceptibles d'offrir les meilleures occasions d'affaires, suivis par ceux de la vente au détail et des produits de consommation, selon une étude récente de la firme comptable.

Quoi qu'il en soit, la prudence reste de mise. Parions que l'échec de la vente de BCE n'aura rien pour rassurer les investisseurs.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.