Plus que jamais, elle reste le maître mot, dit ce pilote du Centre d'essais en vol (CEV), l'organisme d'Etat chargé de vérifier la conformité des aéronefs à leur cahier des charges (sécurité, maniabilité, etc...).
Les évolutions aériennes au Bourget sont très strictement réglementées, en raison notamment de la proximité des pistes de Roissy, à quelques kilomètres au nord, et de la densité de population de la région.
Tout passage au-dessus du public est totalement interdit et les avions en démonstration n'emportent que la quantité nécessaire de carburant. Les pilotes ne doivent pas descendre en dessous de 100m et sont de surcroît tenus de voler à l'intérieur de "volumes" en trois dimensions (longueur, largeur, hauteur) aux limites bien définies.
Les avions en démonstration sont filmés par des caméras, surveillés par des radars contrôlant les trajectoires et par des pilotes dans la tour de contrôle.
Tout pilote sortant de l'espace réservé ou responsable de tout manquement
à la sécurité se voit immédiatement rappelé à l'ordre par radio, avec parfois pour consigne de revenir se poser immédiatement. Les infractions au règlement font l'objet de sanctions, allant de l'exclusion temporaire jusqu'à l'interdiction de voler pendant toute la durée du Salon.
Professionnels très entraînés, les pilotes ont dû soumettre à Stéphane Pichené leur programme précis, puis l'exécuter en sa présence pour un vol de contrôle: aucun pilote ne peut faire une présentation sans être validé, une règle qui prévaut pour tous les équipages et les aéronefs, du plus petit au plus gros.
Pour le 100e anniversaire du Salon, des avions emblématiques de l'histoire de l'aviation doivent voler samedi et dimanche, comme le Blériot XI, le Douglas DC3, le Lockheed Constellation ou le Mirage III. Ce spectacle aérien sera ouvert par la Patrouille de France qui n'était pas revenue au Bourget depuis 1975.
Le Salon fermera ses portes dimanche.