Ville de Montréal: Éthique à temps partiel

Publié le 15/03/2010 à 12:55

Ville de Montréal: Éthique à temps partiel

Publié le 15/03/2010 à 12:55

 

La Ville de Montréal vient de nommer le juriste Guy Gilbert au poste de conseiller à l’éthique afin de rendre la vie plus facile pour ses élus. Monsieur Gilbert, un homme au-delà de tous soupçons, aura comme tâche de conseiller les élus devant leurs interrogations éthiques.

 

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Les médias rapportent que monsieur Gilbert, qui agira à temps partiel, recevra une rémunération de $150.00/heure, jusqu’à un maximum de $25 000.00 par année.

Bien qu’il faille saluer une telle nomination, il faut aussi avouer, du même souffle que le tout ne fait pas très sérieux… Quelques problèmes sautent aux yeux. Parmi ceux-ci :

 

1. Selon son interprétation de ce qu’est l’éthique, la Ville de Montréal a choisi d’embaucher un avocat (de plus) afin d’assurer que les élus « suivent les règles ». Que fera le conseiller-avocat s’il n’y a pas de règles? Pourquoi ne pas embaucher un éthicien?

 

2. Considérant que le vérificateur général de la Ville, dont la devise est de « donner l’heure juste en tout temps », dispose d’une équipe de plus de 25 personnes à temps plein, que fera un conseiller en éthique à temps partiel, seul, sans équipe? Il me semble que le budget accordé au conseiller à l’éthique est proportionnel à l’intérêt éthique de la Ville ;

 

3. Que fera la Ville lorsque le $25 000.00 sera atteint?

 

4. Je ne crois pas que les fraudes, malversations ou tout autres manques à l’éthique relevés l’an dernier par le Vérificateur général de la Ville auraient pu être évités par la seule présence d’un conseiller à l’éthique à temps partiel sans budget d’opération.

 

Il semblerait ainsi que dans cette affaire d’éthique,

 

1. la Ville de Montréal ne sache pas réellement ce qu’est l’éthique;

 

2. qu’elle confonde l’éthique avec la déontologie ou la loi;

 

3. la Ville n’ait pas mis en place le bon moyen afin d’assurer une gouvernance éthique de la Ville de Montréal.

 

Pour moi, la nomination d’un conseiller à temps partiel, sans moyens réels, est trop peu, trop tard. C’est ce que l’on appelle habituellement de l’éthique de vitrine…

Ce concept n’a pas besoin de définition…je crois que tous comprennent…

 

Institut québécois d’éthique appliquée

 

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