Les nouvelles demandes de chômage ont bondi cette semaine à 496 000 alors que les économistes s’attendaient à 455 000.
Les médias ont expliqué que cette hausse inattendue est causée par la tempête de neige de la semaine dernière. Je ne savais pas qu’on peut faire une demande de chômage pour cause de tempête ???
Pourtant, je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, une baisse des demandes de chômage avait été expliquée par une autre tempête de neige. Cette était différente puisqu’on nous expliquait que les travailleurs mis à pied n’avaient pu se rendre aux bureaux du gouvernement pour faire leur demande de chômage.
Il est fort possible que si vous êtes rendus jusqu’ici dans mon texte en apparence futile au sujet de cette discussion sur l’impact économique des tempêtes de neige, vous vous questionnez tout de même sur la pertinence de la discussion ?
Hé bien ce texte est à mon avis très important.
Il démontre à quel point l’information économique et les analyses qu’on en fait sont « pauvres ». Les extrapolations que les « traders » en font sont encore plus inappropriées et superficielles. Mais puisque ces traders composent plus de 70% du volume dans nos marchés, et puisque les médias s’abreuvent du savoir de ces traders pour qualifier les nouvelles économiques, il est important, voire crucial de réaliser que ce que vous lisez en général n’est le résultat d’une analyse appropriée mais bien de la petite propagande de spéculateurs.
Pourquoi pensez-vous que les grands investisseurs de ce monde ne commentent à peu près jamais ces nouvelles ?
Le principe ici est l’intégrité des « informateurs », pour regrouper ainsi sous ce terme tous ceux qui participent dans la chaîne alimentaire des informations. Ceci inclut les journalistes, les politiciens comme ceux de la Grès (et de combien d’autres pays) qui ont trompé la population mondiale au sujet de leurs dettes et déficits depuis des années, les dirigeants d’entreprises qui sont habituellement plutôt optimistes au sujet de leur compagnie, les gestionnaires de caisses de retraite et de fonds mutuels ainsi que les divers employés des institutions financières qui veulent à peu près que les actions montent à tout prix, les spéculateurs de Hedge funds et des grandes institutions, … etc.
Le principe que vous devriez commencer à comprendre ici est le suivant : Les marchés financiers mondiaux demeurent une jungle où a loi du plus fort est encore la loi première. Il y a des combats de pouvoir entre les pays, les investisseurs et les conseillers et l’objectif est habituellement la maximisation du profit à court terme, et à tout prix.
C’est à ces gens que vous vous attaquez quand vous faites une transaction avec votre capital durement gagné. Ne l’oubliez pas.
Richard Russell, cet éditeur de lettre financière depuis 50 ans dit très souvent récemment que dans de tels marchés, l’objectif premier est de ne pas perdre. Et l’immense majorité des investisseurs perdront.
Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA
