Alors que le gouvernement américain se demande s’il devrait fermer ses opérations vendredi au lieu d’augmenter le plafond légal de sa dette, le taux de rendement des bons du trésor de 3 mois se situe à 0,05%, ou un vingtième de un pourcent.
On nous dit quotidiennement de craindre l’inflation.
D’après le bureau du recensement américain et l’analyse de John Mauldin, en date de 2009, le « real median household income » ou la médiane du revenu réel (ajusté pour l’inflation) par famille est revenu au niveau d’il y a 14 ans et on s’attend à ce que les données pour 2010 soient en-dessous de ce niveau (annoncées en mai).
Le nombre de personnes composant la force de travail du pays est en forte baisse depuis 2008 et au même niveau qu’il y a 10 ans, même si la population a augmenté de 10% ou 30 millions.
Les marges de profit des corporations non financières faisant partie de l’indice S&P 500 viennent d’atteindre un sommet égalé seulement il y a 18 ans.
Les populations se révoltent contre les banquiers dans les pays en difficulté financière (Grèce, Portugal, Irlande, etc.) et dans certains états policiers contrôlés par des dictateurs ou l’équivalent (Afrique du Nord, Moyen-Orient et autres à venir ?).
La fraude, l’incompétence et un clair manque de connaissances et de précautions dans le domaine nucléaire sont démontrées à la communauté mondiale suite à un évènement naturel (Tsunami).
Les factures s’accumulent et sont aussitôt transformées en dette, alors que la réalité est transformée en mensonges réconfortants pour le peuple.
La crise financière perdure et les divers pays en difficultés le sont essentiellement à cause des excès des banquiers et des spéculateurs et de leurs actifs évalués à des valeurs non réalisables dans les marchés, et aussi évidemment à cause du peuple qui est déterminé à vivre au-dessus de ses moyens, au point de remplacer aux élections tout gouvernement qui suggère des coupures de dépenses … ou de protester dans la rue jusqu’à ce que le gouvernement flanche.
Et Ben Bernanke le président de la Fed a la solution, supportée par l’administration américaine et par son congrès, dont Geithner le secrétaire du trésor a affirmé que leur taux de connaissance financière est à un bas alarmant, et qu’il faudrait leur procurer des cours.
Bref nos leaders nous ressemblent et nous méritons ce que nous avons, et ce qui s’en vient. Et ce sera ce qui se produit lorsqu’il n’y a pas d’intégrité, pas de responsabilité et que les solutions recherchées sont à très court terme.
En ce moment, il y a une grosse bataille dans les diverses instances de pouvoir du gouvernement américain pour tenter de trouver où couper quelques milliards. Dans les coupures proposées je n’ai toujours pas vu quoi que ce soit qui ferait supporter une partie du fardeau aux institutions financières qui ont créé ce désastre.
Mais beaucoup de propositions pour augmenter taxes et impôts (surtout indirectement) et pour réduire les services, incluant les services médicaux à ceux qui n’ont pas les moyens de se faire traiter (Medicaid) et pour les personnes âgées (Medicare). Incluant des réductions dans l’aide sociale.
Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA
