BLOGUE. Parmi les analystes financiers, à qui doit-on accorder sa confiance ? Certains annoncent la mort de la Bourse et incitent les investisseurs à sortir du marché en période de morosité, d’autres débordent d’un optimiste tout aussi irréaliste.

J’ai toujours manifesté une certaine réserve face à ce genre de commentaires. Je prête davantage une oreille attentive aux propos de certains gestionnaires qui ont prouvé concrètement leur compréhension des rouages du marché financier.

Peter Lynch appartient à cette classe sélecte. Même si ses apparitions se font plus rares, elles sont chaque fois marquantes. Sa performance en tant que gestionnaire du fonds Fidelity Magellan, de 1977 à 1990, ne laisse planer aucun doute sur sa capacité de compréhension du domaine financier. Pendant sa gestion, le rendement de ce fonds est demeuré supérieur à n’importe quel autre fonds du monde.

Son conseil de base aux investisseurs est toujours le même, peu importe le type de marché. Parce que l’investissement devrait être quelque chose de simple, sa recommandation se résume en quelques mots : « Que ce soit pour des titres ou des fonds, vous devez être capable d’expliquer, en deux minutes ou moins, à un jeune de 11 ans pourquoi vous les détenez. ».

Sur les perspectives à long terme de croissance des titres boursiers, Peter Lynch demeure optimiste. Le rendement des actions devrait être supérieur à ce que peut offrir le marché monétaire ou obligataire. Il s’explique en affirmant que les actions « ne sont pas des billets de loterie…

Peter Lynch est un bon exemple de source d’information crédible, mais il y en a d’autres. Warren Buffett appartient à ce groupe de gestionnaires qui devraient servir d’exemples aux investisseurs, dont le comportement, trop souvent irrationnel et irresponsable, les mène à des pertes d’actif. Face au déferlement d’informations négatives et persistantes dans un marché baissier, nous devrions tous prêter l’oreille aux recommandations de ces analystes expérimentés!