Les prêteurs ont le gros bout du bâton

Publié le 14/02/2009 à 00:00

Les prêteurs ont le gros bout du bâton

Publié le 14/02/2009 à 00:00

Par H.J.

Pour ceux qui ont du liquide, le marché actuel des hypothèques commerciales est plus attrayant que jamais.

La disparition de la titrisation crée de la rareté. Les écarts entre les taux d'intérêt des hypothèques et ceux des obligations gouvernementales peuvent aujourd'hui atteindre 450 points de base, alors qu'ils ne dépassaient pas 150 points il y a un an ou deux, dit Michel Bouchard, évaluateur au Groupe Altus et observateur du marché hypothécaire.

La proportion de la valeur des immeubles financée lors de transactions est aussi moins élevée qu'avant, ce qui diminue le risque assumé par les prêteurs. "Les financements typiques sont passés de 70 à 75 % de la valeur des immeubles à 55 à 65 %", dit M. Bouchard.

Avec moins de fonds sur le marché, les prêteurs ont le gros bout du bâton et peuvent se permettre d'être beaucoup plus exigeants. "Il y aura probablement plus d'occasions intéressantes pour nous en 2009", dit Normand Brière, vice-président, placements hypothécaires, chez Desjardins Gestion d'actifs.

Sujet tabou

Parmi les banques et les assureurs canadiens, ceux qui n'ont pas trop recouru à la titrisation au cours des dernières années ont du liquide et voudront sans doute prendre une plus grande part à ce marché. C'est le cas de la Standard Life. "On veut faire plus de financement hypothécaire en 2009", dit Christian Martineau, premier vice-président, finances.

Mais pour d'autres assureurs, le sujet semble tabou. La plupart n'ont pas voulu préciser leurs intentions pour 2009, dont la Financière Sunlife, qui a perdu de l'argent dans la titrisation.

À l'Industrielle Alliance, Renée Laflamme, vice-présidente, prêts hypothécaires, prévoit que le chiffre d'affaires de sa division baissera en 2009, même si l'assureur n'a pas eu recours à la titrisation : "Nous serons toujours actifs, mais nos critères seront différents."

Bref, les emprunteurs ont intérêt à bien préparer leurs dossiers. "Même nous, on a de la difficulté à se financer depuis le début de la crise !" déplore Michel Dallaire, pdg du fonds de placement immobilier Cominar, le plus grand propriétaire d'immobilier commercial au Québec.

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