Le bois québécois a réussi son virage vers la certification forestière. Mais afin d'être encore plus concurrentielle et d'élargir ses marchés, l'industrie forestière devra se diriger vers l'étiquetage environnemental.

«C'est là que se trouve l'avenir, c'est la prochaine étape», a déclaré Robert Beauregard, doyen de la Faculté de foresterie et de géomatique de l'Université Laval, lors d'une présentation livrée au congrès du Conseil de l'industrie forestière, le 24 mai dernier, à Québec.

La déclaration environnementale de produit (DEP) est une certification développée en vertu de la nouvelle norme internationale ISO 14025. Elle consiste à faire l'analyse du cycle de vie d'un produit, de façon à mesurer scientifiquement son empreinte écologique.

Obligatoire en Europe

Sylvain Labbé, pdg du Bureau de promotion des produits du bois du Québec, signale qu'en Europe, la DEP sera obligatoire d'ici la fin de 2012 pour tous les produits de construction et qu'en 2020, tous les bâtiments devront être carboneutres.

Selon M. Labbé, les produits de bois québécois certifiés DEP seraient encore plus concurrentiels que ceux d'ailleurs, grâce au recours à l'énergie hydroélectrique, une ressource renouvelable.

Chez Chantiers Chibougamau, on a compris cela assez vite. D'ici 2012, l'entreprise certifiera deux de ses produits, une première au Québec. La démarche de cette certification avait été entamée en 2009. «Notre empreinte écologique est deux fois moins élevée que la même pièce en Europe», souligne Frédéric Verreault, porte-parole de l'entreprise.

«Le DEP est notre outil de positionnement pour le marché européen», affirme M. Verreault.

«Vu d'Europe, le Québec est assis sur une mine d'or qu'il n'exploite pas suffisamment.» - Dominique Calvi, ingénieur-conseil en structures de bois, qui plaide pour que ce matériau réintègre la construction non résidentielle au Québec.

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