Acheter un condo... et des dizaines de milliers de dollars de dettes

Publié le 22/06/2013 à 00:00

Acheter un condo... et des dizaines de milliers de dollars de dettes

Publié le 22/06/2013 à 00:00

Par H.J.

Ces jours-ci, Ha Toan se démène pour éviter que ses parents, âgés de 96 et 85 ans, ne se fassent expulser de l'unité 101, que son frère a achetée pour eux au 1500 de la rue Poirier, dans l'arrondissement Saint-Laurent. «Mon père est très malade. Son alzheimer est de plus en plus grave, et il reçoit plein d'avis d'huissier», raconte-t-elle.

Après avoir déboursé «plus de 15 000 $» en frais d'avocats, Ha Toan négociait avec sa banque, au moment où Les Affaires l'a jointe, afin d'obtenir les quelque 60 000 $ dus au prêteur du constructeur. Elle doit payer George Haber, un gynécologue de Westmount qui veut se faire rembourser plus d'un million de dollars prêtés à PLKJ Construction, l'entreprise d'«Anthony» Thanh Phong Nguyen et Thanh Loan Tran, en graves difficultés financières et poursuivie de toutes parts.

Deux autres copropriétaires sont dans la même situation que la famille Toan, au bord de l'éviction par George Haber, qui fait dans le prêt de construction. Fraîchement débarqués d'Asie, ils parlent peu le français et l'anglais et ne comprennent pas le système québécois, dit Jean-François Saint-Louis, président du syndicat de copropriété du projet, baptisé Espace Rouge. Une douzaine d'autres copropriétaires - dont lui-même - doivent composer avec divers montants dus à des sous-traitants de PLKJ.

Des réclamations abusives

Trois sous-traitants ont accepté de négocier avec un groupe de copropriétaires. Mais d'autres refusent de faire des compromis. Pire : ils réclament beaucoup plus que ce à quoi la loi leur donne droit.

Les Planchers québécois, de Longueuil, réclame à Hélène Lashmar la totalité des sommes qui lui sont dues, soit près de 6 500 $. «Ma part des travaux non payés, c'est 138 $ !» dénonce cette chef de famille monoparentale.

Une pratique illégale mais courante que dénonce Jean Lambert, président de la Chambre des notaires du Québec. «Selon la loi, l'hypothèque légale ne peut couvrir que la plus-value apportée au bien immobilier qui en fait l'objet, dit-il. Mais les gens qui font ces recours, généralement, inscrivent des sommes qui excèdent ce montant.»

Le président des Planchers québécois, Patrick Roussel, n'a pas rappelé Les Affaires, tout comme son avocat, Allen Marcoux, en vacances.

Une autre entreprise, le Groupe Alcon, d'Ali Bakkar, de Montréal, a réclamé pas moins de 272 000 $ à Hélène Lashmar, soit sa créance au complet pour des travaux effectués dans l'ensemble de l'immeuble. Son avocat a fait annuler la garantie. «C'est illégal de mettre une dette au complet sur mon dos», dit-elle.

Il n'a pas été possible de joindre Ali Bakkar, un ancien associé d'Anthony Nguyen, dont l'une des adresses d'affaires est la même que celle d'Alcon.

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