BLOGUE. La forte baisse du prix de l'action de l'éditeur de jeux mobiles Zynga suscite une série de départs chez ses hauts dirigeants, un signe inquiétant pour une autre entreprise dont l'action pique du nez : Facebook.

À environ 3,20$, l'action de Zynga vaut à peine le tiers du prix auquel elle a commencé à s'échanger à la Bourse, il y a moins d'un an. Ce n'est peut-être pas la seule raison, mais c'est certainement l'un des facteurs qui ont incité quelques hauts dirigeants à aller voir ailleurs.

Ainsi, après le directeur de l'exploitation (COO) John Schappert, ce fut au tour jeudi du responsable du jeu CityVille, un des plus importantes marques de Zynga, d'annoncer son départ pour la compétition. Il était au moins le cinquième à le faire depuis le début du mois d'août. Une telle perte d'expertise n'annonce généralement rien de bon.

Personne ne s'émouvra du fait que Zynga perde de hauts dirigeants à la concurrence. Après tout, elle a elle-même recruté près de la moitié de sa haute direction chez Electronic Arts. Au point où l'ex-directeur général d'EA Montréal, Alain Tascan, racontait récemment avoir eu l'impression de se sentir à la maison quand il s'est assis chez Zynga pour discuter d'un partenariat avec sa nouvelle entreprise, Sava Transmédia.

Ces départs ont néanmoins de quoi faire réfléchir chez Facebook, dont l'action vaut pour sa part à peine un peu plus de la moitié des 38$ demandés lors de son appel public à l'épargne.

C'est d'autant plus vrai que Facebook s'apprête à traverser une période toujours délicate pour des entreprises de son genre : certains de ses employés passeront au cours des prochaines semaines du statut de millionnaires sur papier à celui de millionnaires bien réels. Plusieurs gros blocs d'action ou options jusque-là bloqués seront en effet libérés.