Une autre fuite de revenus pour les opérateurs sans fil

Publié le 21/02/2012 à 15:39

Une autre fuite de revenus pour les opérateurs sans fil

Publié le 21/02/2012 à 15:39

BLOGUE. Après la voix, voilà qu'une deuxième source de revenus des opérateurs de téléphone mobile perd de l'élan.

Un rapport produit par l'équipementier Allot et publié mardi confirme que les consommateurs se détournent progressivement des messages texte (SMS), une importante vache à lait des opérateurs, au profit de programmes de messagerie instantanés alternatifs.

Ces solutions de rechange sont nombreuses et variées: iMessage d'Apple, BlackBerry Messenger, Facebook Messenger, WhatsApp, Yahoo! Messenger, etc. Ces systèmes ont tous comme particularité d'utiliser Internet plutôt que les réseaux sans fil. En fait, ils transitent quand même par les tours des opérateurs quand l'utilisateur n'est pas branché à un réseau Wi-fi, mais sont alors comptabilisés dans le volet « données » du forfait de l'utilisateur, plutôt que dans ses messages texte. Comme ces messages brefs sont peu gourmands en termes de données, il en résulte une baisse de revenus pour les opérateurs.

Ces données d'Allot confirment une tendance sur laquelle divers rapports mettent le doigt depuis quelques mois. Ainsi, l'organisme qui semble être un peu l'équivalent du CRTC néerlandais a déjà annoncé il y a trois mois que le nombre de messages textes échangés dans ce pays avait chuté de 2,5% entre la deuxième moitié de 2010 et la première de 2011.

La tendance n'est pas encore aussi visible dans les données disponibles au Canada. À peine constate-t-on un petit aplatissement de la courbe de croissance du nombre de messages textes échangés entre juin et septembre 2011 dans ce graphique (PDF).

Une jeune entreprise en particulier, basée dans la Silicon Valley (où d'autre?) semble très bien positionnée pour tirer parti de cette tendance. Elle s'appelle WhatsApp et conçoit un logiciel de messagerie instantanée compatible avec toutes les principales plateformes (iOS, Android, BlackBerry et même Ovi). L'application coûte 1$, ce qui assure à l'entreprise une source de revenus, d'autant qu'il faut que les deux utilisateurs en disposent pour discuter.

Selon l'étude d'Allot, WhatsApp génère environ 18% des messages textes « alternatifs », plus que Yahoo! Messenger (17%) et un peu moins que Facebook Messenger (22%). Sauf que ni Facebook, ni Yahoo! ne tirent le moindre dollar de cette activité.

Plus que jamais, pour les opérateurs, le salut repose donc sur les forfaits de données. Ils en sont d'ailleurs bien conscients. La semaine dernière, un haut dirigeant de Telus expliquait que « s'il n'y avait eu que le marché de la voix, nous serions dans le trouble ».

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