Eidos: diviser pour mieux gérer

Publié le 22/11/2011 à 14:15, mis à jour le 22/11/2011 à 15:03

Eidos: diviser pour mieux gérer

Publié le 22/11/2011 à 14:15, mis à jour le 22/11/2011 à 15:03

BLOGUE. L'idée de la création d'un deuxième studio à Montréal par Square Enix, plutôt que la simple expansion de son studio actuel, soulève des questions. Mais le principal intéressé, Stéphane D'Astous, jure qu'il ne s'agit pas d'une manoeuvre bureaucratique. 

L'annonce de Square Enix s'accompagne d'une subvention directe de 2 M$ du gouvernement du Québec. L'entreprise devient le troisième éditeur de jeux vidéo international à bénéficier d'une telle subvention pour un projet au Québec. Les deux premières ont été Warner Brothers (7,5 M$) et THQ (3 M$).

À lire: Square Enix crée 250 emplois à Montréal

Dans les deux cas, le projet consistait à ouvrir un nouveau studio à Montréal, où les deux entreprises n'étaient pas déjà présentes. M. D'Astous lui-même s'était à l'époque un peu insurgé contre ces subventions directes, auxquelles son entreprise n'avait pas eu le droit lors de son implantation en 2007.

Le fait que Square Enix répartisse les 250 emplois annoncés hier entre son studio actuel Eidos Montréal (100 employés) et une nouvelle bannière Square Enix Montréal (150 employés) avait de quoi soulever des questions. Pourquoi ne pas simplement regrouper tous ces employés au même endroit? Ubisoft en héberge plus de 2000 dans la même unité à Montréal. S'agissait-il d'une entorse bureaucratique pour justifier l'octroi d'une subvention directe à un « nouveau studio »?

Small is beautiful

Stéphane D'Astous assure que non.

« Au contraire, Investissement Québec aurait préféré que ce soit regroupé au même endroit, ça aurait été plus simple pour eux, affirme-t-il. C'est moi qui tenait mordicus à arrêter la croissance chez Eidos Montréal. »

M. D'Astous est un ancien vice-président aux opérations chez Ubisoft Montréal, à l'époque où l'entreprise comptait environ 1500 employés.

« Ça ne me tente pas de gérer une boîte de 700 ou 800 personnes. Je l'ai vécu. Quand nous avons attiré les gens chez nous, c'est avec les jeux sur lesquels ils allaient travailler, mais aussi avec un certain style de gestion. Ce serait peut-être possible avec 700 ou 800 employés, mais ça ne me tente pas d'essayer. Moi, faire grossir un endroit jusqu'à ce que les coutures pètent, ça ne me tente pas. J'en ai assez là, je ne veux pas gouverner l'univers, je veux juste avoir du plaisir et faire de bons jeux. »

Ce qui ne veut pas dire pour autant que les deux studios seront totalement indépendants. M. D'Astous reconnaît qu'ils partageront plusieurs services de nature administrative, comme le support technologique, le département d'assurance qualité, les finances et la gestion des ressources humaines. « C'est comme si on était deux frères. »

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