Les résidus de l'industrie métallique sont assujettis à des normes environnementales très sévères. Minéraux Harsco les rend conformes à ces normes, puis les revend sous forme de matériaux de construction, de minerais pour nettoyage au jet de sable, de produits pour filtreurs à piscine ou de chaux agricole.
Depuis 1996, l'entreprise a une entente de valorisation avec le gouvernement du Québec. Cela lui permet notamment d'attribuer une conformité environnementale à ses produits et d'indiquer à ses clients quels sont les autres usages pouvant en être faits. Les clients ont ainsi une idée plus juste du cycle de vie de ces produits.
L'entreprise de 95 employés, dont le siège social est à Sorel-Tracy et Contrecoeur, récupère un million de tonnes de ces déchets par an, pour les revaloriser. Ses principaux clients sont ArcelorMittal, Les Forges de Sorel et Rio Tinto, Fer et Titane.
«Rio Tinto rejette dès le départ une partie des minerais acheminée à ses installations, en raison d'une trop faible composition ferreuse, explique le directeur, Marcel Allard. Nous en récupérons environ 400 000 tonnes. Par la suite, le minerai est traité, et la roche est séparée du fer et du titane qui les intéressent.»
Selon Marcel Allard, ces clients font un bon coup à deux égards en lui confiant leurs matières résiduelles. «Ça leur permet d'avoir une image plus verte, une image de bons citoyens corporatifs, dit-il. Et ils font des économies réelles. Disposer de ces résidus peut leur coûter jusqu'à 30 $ la tonne. Avec nous, ils épargnent environ 80 % de cette somme. Ce n'est pas négligeable.»
