Un code des professions assoupli

Publié le 17/10/2009 à 00:00

Un code des professions assoupli

Publié le 17/10/2009 à 00:00

Les ordres professionnels du Québec (45 ordres regroupant 330 000 membres) ont mis en place des solutions pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre qui touchera le Québec d'ici 2020.

Car, on le sait, la province fera face (et fait face dans certaines industries) à un manque de main-d'oeuvre qualifiée. Et qui dit manque de travailleurs dit productivité en baisse, ce qu'aucune économie ne peut se permettre. Les solutions passent inévitablement par la mobilité de la main-d'oeuvre et l'immigration.

La modernisation du système professionnel est une solution. "Nous avons mis à jour le Code des professions afin de le rendre plus flexible pour les nouveaux arrivants qualifiés, en créant notamment de nouvelles catégories de permis [restrictifs temporaires ou permanents] et une procédure accélérée de délivrance de permis à certaines conditions", explique Jean-François Thuot, directeur général du Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ).

Dans la bonne direction

Le gouvernement n'est pas demeuré sourd à la sonnette d'alarme tirée par des acteurs socioéconomiques, des entreprises et des ordres professionnels quant à ce manque de professionnels. Il a consacré des efforts afin de lever les obstacles auxquels font face les nouveaux arrivants qualifiés qui souhaitent exercer leur profession. Un exemple ? L'entente historique conclue en 2008 entre la France et le Québec, qui vise à faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles des personnes exerçant une profession ou un métier réglementé dans ces territoires.

L'entente permet aux organismes de réglementation compétents (ordres professionnels ou autres) de conclure des arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM) dans le but d'établir les conditions liées à l'obtention d'une autorisation d'exercice d'une profession ou d'un métier réglementé. Cette entente n'est pas restée lettre morte. Déjà, sept ordres professionnels (arpenteurs-géomètres, architectes, avocats, comptable agréés, comptables généraux accrédités, ingénieurs et travailleurs sociaux) ont signé un ARM en 2009. D'autres suivront en 2010 et en 2011.

"À l'heure actuelle, les ordres professionnels qui ont signé les ARM sont en train de rédiger des règlements essentiels à leur mise en oeuvre qui, par la suite, devront être approuvés par l'Office des professions", dit Patrik Gilbert, du ministère des Relations internationales du Québec.

Il ajoute que les ordres doivent attendre l'approbation de l'Office avant d'appliquer la procédure aux personnes qui demanderont la reconnaissance de leurs qualifications. Les ordres disposeront d'un mois pour accuser réception de ces demandes et de trois mois pour répondre aux candidats. L'application de cette procédure devra donc se faire à compter de l'année prochaine.

"Il n'existe pas de cibles ou d'objectifs pour ce qui est du nombre de candidats à recevoir. Le procédé vise à lever les barrières à la reconnaissance des qualifications professionnelles des personnes qualifiées qui nous arrivent de France et de permettre aux personnes qualifiées au Québec de voir leurs compétences reconnues en France."

M. Gilbert note qu'aucune démarche n'a été entreprise pour négocier semblable entente avec d'autres pays. Les efforts sont consacrés à la mise en oeuvre de celle conclue avec la France.

dossiers@transcontinental.ca

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