Trois nouveaux fonds de capital de risque

Publié le 24/03/2012 à 00:00

Trois nouveaux fonds de capital de risque

Publié le 24/03/2012 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

Trois nouveaux fonds en capital de risque devraient être annoncés au Québec d'ici quelques semaines, a appris Les Affaires : deux en sciences de la vie et un en technologies de l'information (TI).

«À l'heure actuelle, il y a un réel bouillonnement en capital de risque au Québec», constate Jacques Bernier, président du fonds québécois Teralys, qui figure parmi les investisseurs principaux dans les trois fonds.

À Teralys s'ajoutent d'autres fonds de l'extérieur du Québec, dont l'Ontario Venture Capital Fund.

En ce qui a spécifiquement trait aux sciences de la vie, des investissements viennent aussi de multinationales pharmaceutiques.

Le premier fonds dans ce secteur sera annoncé le 26 mars. Selon nos sources, il s'élèvera à près de 150 millions de dollars. Le second, dévoilé à la mi-avril, sera le plus important fonds en sciences de la vie du Canada. La multinationale Eli Lilly y participera.

Les acteurs du secteur travaillent à ces fonds depuis plusieurs mois. Ceux-ci prendront le relais des fonds existants en sciences de la vie qui financent les entreprises lors des étapes de démarrage et de croissance. Au démarrage, les fonds actuels sont menacés, car ils ont presque terminé leurs investissements et ont du mal à lever des capitaux, en raison de la frilosité des investisseurs dans le secteur.

Rappelons qu'en sciences de la vie, le Québec et l'Ontario ont décidé d'arrimer leurs financements et leurs politiques, car seules, les provinces n'ont pas les moyens de soutenir une telle industrie, qui exige beaucoup de capitaux. La décision de créer un «corridor Québec-Ontario» en sciences de la vie a d'ailleurs été annoncée l'été dernier par Québec.

Un forum international

Quant au fonds en TI, il sera annoncé le 30 mars dans le cadre du Forum international d'investissement Montréal 2012, organisé par Capital Innovation. Grâce à ce fonds, «Montréal n'a jamais été aussi bien positionnée pour devenir une plaque tournante pour les investisseurs en TI», estime Jacques Bernier, qui parraine le Forum international.

Cet événement de deux jours réunira des investisseurs en capital de risque et des entrepreneurs de Boston, Montréal et Toronto. C'est la première fois que les acteurs des trois villes collaborent pour créer un tel événement (une édition du Forum a déjà eu lieu à Toronto ; une troisième se tiendra à Boston).

À Montréal, on présentera des conférences et des occasions de maillage entre investisseurs et entrepreneurs. Hôte de l'événement, l'École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal y fera une annonce. Il n'a pas été possible d'en savoir plus. L'ÉTS travaille présentement sur un projet de quartier de l'innovation autour de son site, dans le sud-ouest de Montréal.

Ancien ange financier devenu administrateur chez Investissement Québec et OMERS, en Ontario, Michel Brûlé se réjouit d'initiatives comme le Forum international et le lancement de fonds bien financés. Selon lui, c'est ainsi qu'on créera des entreprises «prédatrices» plutôt que des «proies». «Notre entrepreneuriat arrive à une autre étape, dit-il. Plutôt que d'être petits et de se laisser acheter par des étrangers, il s'agit de grossir et d'acquérir des entreprises pour devenir les plus gros.»

D'ici quelques années, il pourrait y avoir au Canada des investissements totalisant plus de 1,2 milliard dans une dizaine de fonds pancanadiens offrant du capital de risque aux entrepreneurs, croit Michel Brûlé, administrateur chez Investissement Québec et OMERS.

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