Treize faux pas à éviter

Publié le 13/11/2010 à 00:00

Treize faux pas à éviter

Publié le 13/11/2010 à 00:00

Il est fréquent de commettre des erreurs lors d'une demande de financement. Voici un survol de quelques pièges dans lesquels on peut facilement tomber.

1 Oublier que le banquier est un prêteur, pas un investisseur

" Les banques prêtent l'argent de leurs déposants; elles doivent donc soutenir des projets qui comportent peu de risque ou n'en présentent aucun ", dit Robert Bastien, vice-président principal, moyennes entreprises, au Mouvement des caisses Desjardins.

2 Arriver mal préparé

" Avant de frapper à la porte d'un prêteur, assurez-vous que vous êtes en mesure de répondre à toutes ses questions sur votre entreprise, vos états financiers et la rentabilité de votre projet ", conseille Martin Guestier, vice-président, fusions et acquisitions, chez BDO Canada.

3 Prendre pour acquis que le banquier a bien compris la demande

" Les créanciers ne connaissent pas nécessairement votre industrie ", rappelle M. Guestier. " Après votre présentation, demandez-leur si certains aspects de votre projet ou de vos prévisions leur ont posé problème et s'ils ont bien compris quels marchés vous ciblez ou comment votre projet améliorera votre rentabilité. "

4 Négliger son banquier

" Soyez proactif : allez le voir au moins deux fois par année pour lui expliquer où est rendue votre entreprise et vers quoi elle se dirige; le moment venu, il sera plus sensible à vos demandes de financement ", recommande Michel Bundock, premier vice- président et directeur général du Groupement des chefs d'entreprise du Québec.

5 Ne pas prévoir de plan B

" Il est possible que les ventes prévues ne se réalisent pas ou qu'un nouvel équipement soit moins productif que prévu. Le banquier veut que vous ayez pensé à ce genre de risque ", souligne Stéphan Morin, du cabinet d'experts-comptables Demers Beaulne. Bref, il faut avoir un plan B, c'est-à-dire une façon réaliste de compenser des bénéfices moindres ou des pertes. Par exemple, des titres financiers à encaisser ou un associé qui accepterait d'investir dans votre entreprise.

6 Faire sa demande à la dernière minute

" Plus votre projet est compliqué, plus votre demande sera longue à présenter ", prévient Serge Desgagné, directeur général de la Société d'aide au développement des collectivités (SADC) Lac-Saint-Jean Ouest. " Si vous attendez la dernière minute pour aller chercher les soumissions ou les études de marché réclamés par la banque, l'argent ne sera peut-être pas disponible lorsque vous en aurez besoin. "

7 Présenter un plan d'affaire trop long

Vous devez choisir les documents à présenter au créancier afin de lui fournir ce qu'il lui faut sans l'enterrer sous une montagne d'information. Vous n'êtes pas certain de ce que vous devriez lui donner ? " Demandez-lui ce dont il a besoin pour prendre sa décision ", recommande M. Bundock.

8 Interpréter un refus comme un " non " définitif

" Si votre demande de financement est refusée, demandez pourquoi ", suggère M. Guestier. Votre projet pourrait être accepté si vous le retardiez de quelques mois, le temps d'accumuler plus de capital, ou si vous en réduisiez un peu l'ampleur.

9 Mal cibler ses besoins

Il peut s'agir de quelqu'un qui demande des fonds pour réaliser un projet, mais qui utilise cet argent pour payer ses dettes. " L'argent ne sera plus disponible pour exécuter le contrat; l'entrepreneur aura donc du mal à être payé et, donc, à rembourser le prêteur ", explique Johanne Pilon, directrice régionale nord-ouest du Québec chez Investissement Québec.

10 Attendre trop tard

Une organisation qui perd de l'argent aura du mal à obtenir du financement. " C'est lorsque les choses vont bien qu'il faut améliorer ses équipements, lancer un produit ou développer un nouveau marché ", dit Joffrey Bouchard, directeur général du CLD de la MRC de l'Assomption.

11 Oublier ses projets à long terme

Lorsque vous cherchez des fonds, l'idéal est d'approcher un organisme qui vous connaît déjà et avec lequel vous entretenez de bons rapports. " Assurez-vous qu'un prêteur pourra suivre votre développement avant de l'approcher ", conseille Geneviève Bouthillier, chef adjointe de l'investissement chez Fondaction. En clair : vérifier qu'il pourra soutenir votre projet actuel, évalué à 500 000 $, et celui de deux millions de dollars que vous planifiez pour les prochaines années.

12 Surestimer les bénéfices d'un projet

Il est dans la nature des gens d'affaires d'être optimistes; c'est d'ailleurs pour cela qu'ils lancent leur entreprise. Mais des prévisions réalisées avec des lunettes trop roses risquent de ne pas se concrétiser tout en faisant perdre toute crédibilité à celui qui les présente.

13 Focaliser sur le taux d'intérêt du prêt

" Prenez aussi en compte ses termes et conditions, conseille M. Morin. Cela vaut parfois la peine d'accepter un taux d'intérêt plus élevé en échange d'un congé d'un an sur les remboursements, par exemple. "

dossiers@transcontinental.ca

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