Transat veut impartir encore plus

Publié le 23/03/2013 à 00:00

Transat veut impartir encore plus

Publié le 23/03/2013 à 00:00

Afin de gagner en flexibilité et en économie, la direction de Transat A.T. pense recourir de plus en plus aux services d'impartition offerts par d'autres compagnies aériennes.

C'est ce que le président fondateur de l'entreprise, Jean-Marc Eustache, a révélé la semaine dernière, lors de l'assemblée annuelle des actionnaires du voyagiste.

Selon lui, ces contrats d'affrètement constituent probablement la meilleure solution pour une société comme Transat, qui doit composer avec des besoins de transport qui varient grandement d'une saison à l'autre.

Le voyagiste, propriétaire notamment d'Air Transat, tire déjà parti de tels services pour le transport de passagers vers le Sud en automne et en hiver. Cela lui permet de profiter d'une flotte dite «accordéon», grandissant ou rapetissant selon les saisons et ses besoins.

Transat jongle actuellement avec la possibilité de renouveler le contrat d'affrètement qui la lie depuis trois ans avec CanJet Airlines. Ce contrat à long terme dépasserait un milliard de dollars. À défaut de le faire, Transat devrait rapatrier la gestion des petits porteurs chez Air Transat, ce qui ne serait pas non plus sans conséquence.

«Nous étudions. Nous négocions. C'est lourd. Ce n'est pas une décision qu'on prend à la légère», a expliqué M. Eustache. Le conseil d'administration doit prendre une décision à ce propos d'ici la fin d'avril.

En vertu de cette entente, CanJet procure à Transat des avions et des pilotes, auxquels le voyagiste greffe ses propres équipes d'agents de bord. C'est ainsi que, sans le savoir, certains clients de Transat reçus par le personnel de bord de Transat voyagent sur les ailes d'un avion de CanJet, piloté par des employés de CanJet.

Les gros porteurs aussi

D'autres entreprises canadiennes ont recours à la même stratégie. Sunwing Airlines, par exemple, affrète certains appareils de l'allemande TUI et de la tchèque Travel Service.

Avant d'affréter les avions de CanJet, Transat affrétait des avions de WestJet. C'était évidemment avant que le transporteur de Calgary ne commence lui aussi à vendre des voyages vers le Sud.

Ce qui est nouveau est que Transat pourrait aussi commencer à affréter de gros porteurs pour ses liaisons transatlantiques, qui sont beaucoup plus fréquentes pendant l'été.

Jusqu'à présent, a expliqué M. Eustache, Transat réussit à combler les creux de saison en sous-louant à son tour ses grands Airbus à de tierces parties. «Mais il y a possibilité de faire mieux et encore plus», a-t-il dit.

Au fur et à mesure qu'expireront ses baux, Transat en profitera pour réduire la taille de sa flotte permanente de gros porteurs.

«Pour compenser, nous projetons d'exploiter de façon saisonnière de gros porteurs appartenant à d'autres entreprises, et ce, dès 2014», a dit M. Eustache.

15,1 M$ À son 1er trimestre terminé le 31 janvier, Transat a réduit sa perte nette à 15,1 M$, alors qu'elle avait atteint 29,5 M$ l'an dernier. Ses revenus ont reculé de 2,8 %, à 829,3 M$.

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