Traiter les déchets d'un porte-avions

Publié le 15/10/2011 à 00:00

Traiter les déchets d'un porte-avions

Publié le 15/10/2011 à 00:00

La spécialité de PyroGenesis : produire des stations de traitement des déchets autonomes et de petites tailles qui peuvent ensuite être installées sur des porte-avions, des navires ou dans des communautés isolées.

«Notre technologie vient d'être acceptée par la marine américaine et devrait être mise en place sur leur prochain porte-avions», explique Gillina Holcroft, directrice des opérations. L'objectif : traiter jusqu'à 5 tonnes de déchets solides et huileux par jour, sans qu'il soit nécessaire d'ajouter un autre combustible.

Chez PyroGenesis (dont le nom signifie «régénération par la chaleur»), on utilise des technologies plasma de pointe pour transformer les déchets en sources d'énergie. «Ce système, baptisé le Plasma Arc Waste Destruction System (PAWDS), est cinq fois plus petit qu'un incinérateur maritime et peut donc être très mobile», dit Gillian Holcroft.

À très haute température

L'autre système développé par la firme, le Plasma Resource Recovery System (PRRS), permet de traiter tous les types de déchets, y compris les métaux lourds et les matières dangereuses. Déchiquetés puis brûlés à très haute température, ces rebuts peuvent ensuite servir à fabriquer un vitrifiant pour le béton et le ciment. Ils peuvent aussi être transformés en gaz de synthèse qui servira à produire de l'énergie. Cette technologie, installée en 2008 dans une base aérienne de la U.S. Air Force (USAF), permet de traiter 10,5 tonnes de déchets par jour.

L'entreprise participe aussi depuis l'an dernier à un projet de recherche aux Îles-de-la-Madeleine, en collaboration avec l'Université de Sherbrooke et le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIN). Le but : installer un système de gestion des déchets semblable à celui de la USAF, tout en étudiant la possibilité d'utiliser le vitrifiant obtenu dans le domaine de la construction.

«La possibilité de concevoir des réacteurs de grandes ou de petites tailles nous donne un avantage sur le marché, car il est souvent difficile de trouver des technologies de valorisation des déchets à petite échelle», affirme la directrice des opérations.

L'entreprise de 46 salariés vise aussi le marché des communautés isolées et des hôpitaux qui génèrent des déchets dangereux. «Nos projets de développement devraient nous amener à recruter davantage au cours des prochains mois», assure-t-elle. Début octobre, PyroGenesis a signé une nouvelle entente avec une multinationale du secteur des mines et de la métallurgie qui pourrait ouvrir la voie à une commercialisation à grande échelle de ses réacteurs à plasma.

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