Tirer profit du feu sacré des employés

Publié le 02/03/2013 à 00:00

Tirer profit du feu sacré des employés

Publié le 02/03/2013 à 00:00

Obnubilées par les défis du quotidien et la course à la performance, bien des PME oublient l'essentiel : la préparation d'un plan stratégique, revu tous les ans, comme le fait Boa-Franc, qui relève ce défi de manière toute particulière.

L'entreprise de Saint-Georges-de-Beauce fabrique les planchers de bois franc de marque Mirage. Son chiffre d'affaires annuel s'élève à quelque 100 millions de dollars. La direction de l'usine de 380 employés se démarque par sa volonté de rallier son équipe à l'atteinte de ses objectifs. Son plan stratégique s'inspire du président fondateur Pierre Thabet, qui a relancé l'usine en 1984 à la suite d'un incendie.

De retour au travail, M. Thabet avait inventé une philosophie fondée sur le feu sacré, qui est devenue une pratique managériale axée sur la fidélisation des employés et des clients. «Au quotidien, tout le personnel tente de mettre en pratique les valeurs de l'entreprise, dont l'intégrité, le respect, l'engagement et l'esprit innovateur», explique Jacques Beaudoin, directeur général de l'usine.

«Chez nous, le feu sacré nous incite à faire mieux chaque jour. Les employés ont droit à l'erreur dans un contexte d'amélioration continue.»

Les bonnes idées des employés

En 2008, les dirigeants ont revu le processus de planification à travers le prisme du feu sacré. Dorénavant, chaque service détermine sa mission, ses forces, ses faiblesses. Par la suite, la direction planifie les défis pour la prochaine année.

Pierre-André Brière, 41 ans, travaille depuis neuf ans pour Boa-Franc. Il est encore surpris par la transparence et la sincérité des patrons lors de chaque rencontre mensuelle avec le personnel. «Ils mettent les pendules à l'heure en parlant entre autres de la réalité économique.»

Durant la réunion, la direction met en valeur les bonnes idées des employés, dont des stratégies pour économiser du temps, susceptibles de contribuer à augmenter le processus de qualité.

En janvier, Charles Pépin et son équipe ont eu l'idée de modifier les couteaux au carbure utilisés pour la machine à tenon. Cela a prolongé leur durée de vie tout en diminuant le nombre d'interventions, réduisant ainsi les coûts de production.

Les mesures d'amélioration comme celle-là sont récompensées par une prime financière. L'an dernier, des cadeaux et un souper ont été offerts à 125 travailleurs en guise de reconnaissance. Chacun montait sur scène en parlant de son projet. «On s'est fait applaudir : c'est un peu nos prix Grammy à nous», ajoute Pierre-André Brière.

La hausse de productivité est perceptible chaque mois, soutient Jacques Beaudoin, grâce à la mise en place de mesures de performance qui tiennent compte des ventes, de la satisfaction des clients, de la qualité du produit et de l'innovation.

Le patron partage sa recette avec d'autres chefs d'entreprise, membres du Cercle des mailleurs du Québec. «Quand on fait participer les employés, ils sont capables d'innover. C'est la preuve qu'ils font partie de notre réussite.»

16

Boa-Franc a reçu 16 distinctions, dont le Grand Prix québécois de la qualité, en novembre 2012.

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