Julie Émond Pelletier avait 16 ans lorsqu'elle a fait son premier séjour au Nicaragua. C'était en juillet 2004. Avec 11 autres adolescents et 3 intervenants jeunesse du YMCA, elle était partie travailler dans les plantations de café pendant quelques semaines. C'est à la suite de cette expérience culturelle inoubliable qu'elle s'est intéressée davantage à son YMCA. Elle est aujourd'hui intervenante auprès de déficients intellectuels au "Y" d'Hochelaga-Maisonneuve.
L'histoire de Julie n'est pas unique. Richard St-Yves, directeur de l'exploitation des YMCA du Québec, pourrait nommer plusieurs jeunes séduits par son organisme grâce à une mission internationale. À leur retour, certains y sont devenus bénévoles, d'autres employés.
L'organisme comprend l'importance d'avoir une relève qui possède une perspective internationale. D'ailleurs, avec 150 ans d'histoire et une présence dans 130 pays, les YMCA ont cette perspective ancrée dans ses valeurs. De plus, l'organisme a depuis longtemps constaté que la relève ne se trouvait pas uniquement dans l'organisation elle-même, mais aussi dans la communauté alentour.
Les YMCA offrent à leur effectif des formations et des conférences sur la diversité et d'autres aspects liés à l'interculturel. Toutefois, ce sont les échanges avec les pays partenaires qui donnent le meilleur aperçu de la réalité internationale. Des jeunes et des employés des YMCA du Québec ont eu la chance de vivre des expériences mémorables en faisant du développement communautaire au Guatemala, en Haïti, au Salvador ou encore au Nicaragua.
Constater la réalité en personne
L'échange de connaissances et la découverte culturelle sont bidirectionnels, précise Richard St-Yves : "Ce ne sont pas les relations traditionnelles Nord-Sud." Tous les deux ans, une délégation de jeunes provenant d'un pays partenaire vient découvrir la culture canadienne des YMCA du Québec.
Le directeur, qui compte 30 ans de service au YMCA, a lui-même vécu une expérience marquante en Haïti, où il a été chargé de mettre sur pied un centre communautaire. Cela lui a permis d'en apprendre davantage sur la culture haïtienne et de nouer d'excellentes relations avec les participants. L'expérience lui a également apporté une meilleure perspective internationale : "Nous apprenons autant d'eux qu'eux de nous. C'est extrêmement enrichissant."
