Pas plus dur qu'un job dans une garderie

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Pas plus dur qu'un job dans une garderie

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Nathalie Robichaud a été tour à tour conductrice de chariots élévateurs, opératrice de machines industrielles, mécanicienne d'ascenseur et opératrice de pont roulant. «Les métiers traditionnellement masculins requièrent une bonne forme physique plutôt que de la force», remarque cette quadragénaire toute menue, qui travaille depuis cinq ans chez ArcelorMittal, à Contrec&#339ur.

Les femmes représentent à peine 4 % des travailleurs «sur le plancher», en usine, dans les entreprises de métallurgie du Québec. «Pourtant, dans l'usine d'Alcoa en Islande, les femmes occupent le tiers des postes techniques», remarque Suzanne Proulx, directrice générale du Comité sectoriel de main-d'&#339uvre de la métallurgie du Québec (CSMOMQ). «Or, leurs équipements doivent être à peu près les mêmes qu'ici !» remarque-t-elle.

L'Aluminerie de Deschambault d'Alcoa emploie 10 % de femmes à la production. Un fait qui lui a valu de remporter le prix Hélène-Vandal en 2010, une récompense créée par l'industrie pour faire connaître les initiatives qui favorisent l'embauche de femmes en métallurgie.

«Nous avons intégré des femmes à l'équipe dès l'ouverture de l'usine, en 1992, grâce à des horaires flexibles et des équipements modifiés, plus faciles à utiliser», dit Lynda Maguire, administratrice, ressources humaines de l'usine située dans la région de Québec. «Aujourd'hui, tout le monde profite de ces aménagements, les hommes comme les femmes», ajoute-t-elle.

Déconstruire les mythes

Malgré les efforts des entreprises, la relève féminine s'intéresse peu à l'industrie métallurgique, perçue comme un milieu masculin qui exige une grande force physique. «Or, le métier de mécanicien électricien demande plus d'intellect et d'analyse que de muscle», dit Luc Martel, directeur exécutif, ressources humaines, de Rio Tinto, Fer et Titane. Cette filiale québécoise du géant anglo-australien compte 900 postes d'exploitation, dont à peine 16 sont occupés par des femmes. Le complexe métallurgique de Rio Tinto à Sorel-Tracy a tout de même reçu le prix Hélène-Vandal en 2008 en reconnaissance des efforts qu'il a consentis pour adapter ses équipements et ses méthodes de travail aux femmes.

«C'est rare qu'on soulève des poids lourds, puisque les équipements sont adaptés, mais on marche et on se penche, entre autres», explique Nathalie Robichaud. Selon elle, bien des emplois typiquement féminins sont aussi exigeants que des postes en usine : «Les éducatrices en garderie soulèvent des enfants à longueur de journée et endurent un niveau de bruit important, alors que les serveuses sont debout toute la journée et transportent des charges lourdes.»

Embaucher des femmes est un geste gagnant, estime Luc Martel, de Rio Tinto, Fer et Titane. «En règle générale, elles sont moins brusques que les gars. Elles ont plus le souci du détail et prennent davantage soin des équipements», dit-il.

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