Dans cette tribune, beaucoup d'experts ont identifé les obligations comme l'actif le plus à risque en raison d'une inévitable hausse des taux d'intérêt. Quel rôle jouent ces titres dans ce contexte ?
Les investisseurs doivent avoir une portion de leur portefeuille en titres à revenu fixe. Leur rôle est de protéger le capital. Avec la progression du prix des obligations, il sera moins avantageux de les vendre pour réaliser un gain en capital. Désormais, le principal attrait des titres à revenu fixe sera les revenus d'intérêts.
Quel risque prend un investisseur qui délaisse les obligations pour acheter uniquement des actions ?
Les marchés boursiers peuvent très bien gagner 15 % une année et perdre 7 % l'année suivante. Les marchés obligataires sont beaucoup moins volatils.
Quels événements économiques surveillez-vous ?
On veut voir le marché de l'emploi croître aux États-Unis. C'est vrai qu'il progresse lentement, mais la croissance est stable. Si la reprise de l'emploi s'accélère, cela pourrait entraîner les taux d'intérêt à la hausse.
Comment un investisseur peut-il se protéger contre une hausse des taux d'intérêt ?
Il y a deux façons. On peut choisir des obligations à haut rendement, dont la valeur est moins sensible aux variations des taux d'intérêt. Lorsqu'on va du côté des obligations de sociétés pour augmenter sont rendement, il faut être en mesure d'analyser le risque de l'émetteur. On peut aussi réduire sa pondération dans les obligations à long terme, dont la valeur est plus sensible aux variations des taux d'intérêt. Comme pour ce qui est des actions, votre portefeuille de titres à revenu fixe doit être diversifié.
CV
Michel Pelletier dirige l'équipe des titres à revenu fixe d'Investissements Standard Life depuis 2003. Il possède 18 ans d'expérience dans son domaine. M. Pelletier est titulaire d'une maîtrise en économie de l'Université de Montréal.
4,68 %
C'est le rendement annuel qu'ont procuré les obligations 10 ans du Trésor américain depuis 140 ans. Les marchés boursiers américains ont procuré un rendement presque deux fois supérieur durant la même période.
Source : Addenda Capital