Les PPM utilisés pour mesurer l'audience radio à Montréal servent également à mesurer l'audience télé dans toute la province. Cette utilisation dans l'industrie télévisuelle soulève-t-elle autant d'interrogations qu'en radio ?
"Entre vous et moi, j'ai davantage confiance dans les PPM pour mesurer l'audience radio que celle de la télévision", dit Bob Reaume, vice-président, politique et recherche, de l'Association canadienne des annonceurs (ACA). Depuis le déploiement des PPM télé au Québec - seul marché au Canada à les utiliser -, en septembre 2004, l'ACA a régulièrement pointé du doigt des problèmes technologiques et méthodologiques.
Un des problèmes soulevés est que ces appareils enregistrent les sons sur de grandes distances et qu'il arrive que la personne qui porte le PPM ne soit même pas dans la pièce où se trouve le téléviseur. Il y aurait aussi des problèmes d'interférences et de captation de sons émis par un autre téléviseur. "Cela posait déjà problème en 2004 et, à ma connaissance, c'est encore d'actualité", dit M. Reaume.
Aux États-Unis, Nielsen Media, qui mesure l'audience télé, a abandonné l'idée d'utiliser les PPM en 2006 après plusieurs tests effectués dans la région de Philadelphie. Nielsen s'était associée à une autre américaine, Arbitron, dans ce projet.