Les ventes de BlackBerry sont décevantes. Comment faites-vous pour convaincre les développeurs de mettre au point des applications pour BlackBerry plutôt que pour Android ou Windows Phone ?
Les gens me disent que nos résultats financiers sont décevants. Ce que je leur réponds, c'est qu'en ce qui concerne les développeurs, les choses vont très bien. Durant ce trimestre, 40 % de nos ventes ont migré de nos anciens appareils vers des appareils BlackBerry 10. Il y a aujourd'hui près de quatre millions d'utilisateurs à qui vendre des applications BlackBerry 10. Quand je parle aux développeurs, je leur fais état des occasions qui s'offrent à eux et du progrès qui a été accompli. Pour les développeurs souhaitant créer des applications pour nos appareils, il y a une grande variété de créneaux et de marchés intéressants. Selon le dernier rapport de Vision Mobile, le marché des applications de langue anglaise est largement saturé. Les États-Unis constituent encore le marché le plus important, mais j'encouragerais malgré tout les développeurs à s'intéresser aux autres marchés, où il y a plus d'occasions. Le Canada et l'Angleterre sont des marchés où nous avons du succès. BlackBerry est aussi populaire dans plusieurs pays asiatiques. Je reviens tout juste d'un voyage au Brésil et en Argentine et je peux vous dire que nous sommes encore forts en Amérique latine.
Dans l'industrie du PC, deux systèmes d'exploitation coexistent. Dans celui des téléphones mobiles, il y en a maintenant quatre. Est-ce réaliste de penser que les quatre vont pouvoir prospérer ?
Je pense que l'industrie du téléphone mobile a l'occasion de ne pas répéter ce qui s'est passé dans l'industrie du PC. Nous sommes de grands partisans de la norme HTML 5. Celle-ci permet aux développeurs de créer une application qui peut rouler sur n'importe quelle plateforme. Et les entreprises aiment cela, car cela leur permet de ne bâtir qu'une application tout en permettant à leurs employés d'utiliser les appareils de leur choix au travail. Ça nous permet, en tant que fabricant, de compétitionner quant aux fonctionnalités utiles pour nos clients plutôt que d'essayer d'enfermer des développeurs dans un écosystème spécifique. Nous sommes de grands partisans des standards ouverts, parce qu'ils permettent de se démarquer autrement que par les écosystèmes.
Ce que vous êtes en train de dire, c'est que les relations avec les développeurs cesseront bientôt d'être stratégiques ?
(rires) Peut-être que je vais finir par faire disparaître mon emploi.
CV
Nom : Alec Saunders
Titre : Vice-président, relations avec les développeurs
Entreprise : BlackBerry
Diplômé en mathématiques de l'Université de Waterloo, Alec Saunders a commencé sa carrière chez Microsoft, où il est resté durant près de 10 ans. Avant de se joindre à BlackBerry en 2011, il a notamment occupé les postes de vice-président du marketing et de vice-président des relations avec les développeurs chez QNX Software Systems, dont le système d'exploitation a servi de noyau pour le BlackBerry 10.
0,7 %
Les téléphones BlackBerry ne représentent plus que 0,7 % des ventes de téléphones intelligents aux États-Unis, selon Kantar Worldpanel.
