Freiner la concurrence nuit à la productivité

Publié le 16/03/2013 à 00:00

Freiner la concurrence nuit à la productivité

Publié le 16/03/2013 à 00:00

En maintenant des réglementations qui freinent la concurrence dans plusieurs secteurs de l'économie, le Canada nuit à la croissance de sa productivité. Notre étude montre notamment que le trop grand protectionnisme du Canada à l'égard des marchés des produits nuit à son expansion économique.

À ce chapitre, les gouvernements fédéral et provincial auraient intérêt à s'inspirer des pratiques adoptées en Scandinavie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Leurs réformes visaient une meilleure efficacité par un plus grand recours aux forces concurrentielles.

Ainsi, en réaction à la crise économique des années 1990, les pays scandinaves ont cherché à amenuiser le poids de la réglementation touchant les entreprises engagées dans les marchés extérieurs ou celles qui souhaiteraient investir dans le marché local. Les lois régissant la concurrence ont été resserrées, et les marchés des produits ont été peu à peu déréglementés.

La stratégie consiste à simplifier la réglementation pour réduire la charge qui pèse sur les entreprises, afin qu'elles puissent consacrer plus d'énergie à leurs activités quotidiennes.

Qui trop protège étouffe

Force est de constater que le Canada n'affiche pas la même ouverture au commerce international et n'encourage pas autant la concurrence que ces pays.

Certains marchés comme l'électricité, les télécommunications et le transport aérien sont encore très réglementés et très fermés à toute participation étrangère. Résultat : les consommateurs ne profitent pas des retombées positives que la concurrence et les investissements directs étrangers peuvent entraîner sur l'économie pour ce qui est de la qualité de service et de la baisse de coûts.

Les conséquences négatives d'un trop grand protectionnisme sont toutefois connues des autorités. Selon une étude d'Industrie Canada, éliminer les obstacles à la participation étrangère dans la seule industrie des télécommunications entraînerait, sur 10 ans, une hausse de 1,7 % du PIB réel par personne en âge de travailler. De surcroît, le faible niveau de concurrence ralentit l'adoption de services de télécommunications modernes et de nouvelles technologies, ce qui nuit à la productivité.

Un premier pas

Cependant, le gouvernement fédéral commence tout juste à ouvrir le secteur des télécommunications aux investisseurs étrangers.

Dans son dernier budget, il a confirmé qu'il abolirait les restrictions qui empêchent les sociétés étrangères d'investir dans des groupes de télécommunications sans fil dont la part de marché est inférieure à 10 %. Actuellement, la loi interdit toute participation étrangère de plus de 46,7 % dans une entreprise oeuvrant dans ce secteur.

À la lumière de cette analyse, il nous paraît évident qu'un nouvel examen approfondi des règlements et de la Loi sur la concurrence permettrait l'émergence d'un milieu plus concurrentiel. Cet exercice favoriserait la croissance de la productivité et donnerait aux Québécois et aux Canadiens l'occasion de profiter de produits de meilleure qualité à moindres coûts.

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